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Pour le patron d'Alibaba France, les marques tricolores profitent de plus en plus du e-commerce en Chine

Le Single's Day a encore réalisé des records en Chine. Et notamment pour le géant du e-commerce Alibaba. Invité sur le plateau de Good Morning Business, le directeur général du groupe en France est revenu sur les bonnes performances des marques tricolores en Chine.

35 milliards d'euros de ventes en 24 heures… Alibaba a encore battu des records lundi pour le Single's Day, le jour le plus important pour le commerce en Chine. Et ces performances bénéficient aussi aux marques françaises, explique Sébastien Badault, directeur général d'Alibaba France, qui était invité ce mardi sur BFM Business dans l'émission Good Morning Business.

"On a, à peu près, 300 marques françaises qui vendent sur nos plateformes" raconte-t-il, soulignant la montée en puissance de la France dans le top 10 des pays vendeurs sur Alibaba en Chine, lors de cette journée si particulière. "La France, quand je suis arrivé il y a 4 ans, était neuvième. L'année dernière, on était septième. Cette année, on est sixième. Donc on a grappillé une place, on est devant le Royaume-Uni" se réjouit-il.

"Il faut vraiment mettre des équipes derrières"

Les secteurs de l'Hexagone qui en profitent le plus? L'alimentation mais aussi le cosmétique français qui "est très fort en Chine" assure Sébastien Badault. Et pas seulement pour les marques les plus évidentes. "Oui, il y a les L'Oréal, les Lancôme, les Yves-Saint-Laurent… les grandes marques françaises qui marchent très bien", souligne-t-il. "Mais il y a aussi des plus petites comme une marque comme Filorga ou Avène dans le cosmétique (...) qui sont dans le top 200 des marques qui ont fait plus de 100 millions de RNB (le renminbi ou yuan, la devise chinoise, NDLR), donc plus de 15 millions d'euros sur ces 24 heures."

Une bonne opportunité pour les marques tricolores. Alors comment peuvent-elles être référencées chez Alibaba? "Il faut venir nous parler déjà", explique Sébastien Badault. "Et puis je pense qu'il faut avoir une certaine taille critique" et que l'arrivée en Chine "devienne cœur de stratégie de la marque."

"N'importe quelle marque française peut aller sur le territoire chinois. Par contre, ce n'est pas du 'plug and play', il faut vraiment mettre des équipes derrières, des moyens aussi" prévient-il. "Il y a plus de 200.000 marques qui sont présentes" en Chine. "Pour émerger, il faut travailler un petit peu. Il faut que ça fasse partie de la stratégie de l'entreprise."

Thomas Leroy