Pour le patron de Volkswagen USA, le diesel n’a plus d'avenir
Lancé il y a un an, le feuilleton du "DieselGate" s’oriente doucement vers une nouvelle saison. C’est même Hinrinch J. Woebcken, président de Volkswagen USA, qui en a fait le pitch dans un entretien au site américain Car and Drivers.
Pour le leader mondial des moteurs au gasoil, le scandale des moteurs truqués aura permis une chose: lui faire prendre conscience que la fin du diesel s’approchait inexorablement pour les véhicules grand public et qu’il était temps de passer à la prochaine étape: l’électrique.
Il ne s’agit pas d’une phrase lancée en l’air, puisque le dirigeant apporte même des précisions plutôt inattendues. Plusieurs modèles emblématiques dotés d’un moteur TDI pourraient ne plus être distribués aux États-Unis sans donner de calendrier précis pour ce revirement stratégique.
Hinrinch J. Woebcken a notamment cité la Golf, la Jetta et la Passat. Il précise néanmoins que pour ce marché, la filiale du groupe allemand continuera à proposer du diesel, mais dans quelques cas où il est nécessaire, sans plus de précision. Il évoque certainement les SUV et les utilitaires qui chez les constructeurs américains restent dédiés à ce carburant, et ce détail à son importance.
GM attend la fin de la Golf TDI
Cette précision est d’importance, car si l’image de Volkswagen a été détériorée par le scandale, le diesel n’est pas sur la liste noire des constructeurs américains, ni de leurs clients comme Dan Nicholson, vice-président en charge des groupes motopropulseurs de General Motors l’a rappelé cet été.
Pour lui, pas question de jeter le bébé avec l’eau du bain. "Les clients […] voudront toujours des diesel et nous allons répondre à cette demande", a-t-il indiqué en rappelant que "les États-Unis sont l’un des rares marchés diesel en croissance dans le monde".