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Pour Rakuten, le Bitcoin c’est bien, mais pas au Japon

Au Japon, la monnaie virtuelle a mauvaise réputation depuis la faillite de la plateforme d'échange MtGox.

Au Japon, la monnaie virtuelle a mauvaise réputation depuis la faillite de la plateforme d'échange MtGox. - Karen Bleier - AFP

Considérée par le géant de la distribution Rakuten comme un système sûr, confidentiel et pratique, la monnaie virtuelle sera acceptée sur ses sites aux Etats-Unis et dans quelques pays d’Europe. Mais pas au Japon.

C’est une bonne nouvelle pour la réputation du Bitcoin, mise à mal par le scandale MtGox qui a eu lieu au Japon. C’est pourtant un grand groupe japonais de distribution, Rakuten, qui a décidé de l’accepter sur ses plateformes. Mais pas dans tous les pays.

Dans un communiqué, le géant du net créé et dirigé par l'ex-banquier Hiroshi Mikitani dévoile qu’il utilisera le système Bitnet "d'abord aux États-Unis, puis en Allemagne et en Autriche".

Par contre, aucune mention n'est faite de l'acceptation du bitcoin sur Rakuten au Japon, qui est, de loin, le plus important site de commerce en ligne du groupe.

Cette décision pourrait reposer, selon l’AFP, sur la mauvaise image de cette monnaie virtuelle dans l’archipel. Il est vrai que depuis la faillite de la plateforme d'échange MtGox qui siégeait dans l'archipel, le bitcoin n’y a pas bonne presse où l'État et la banque centrale ne lui reconnaissent le statut de monnaie.

Une monnaie sure ou volatile ?

Créé en 2009 par un ou plusieurs mystérieux informaticien(s) caché(s) derrière le pseudonyme à consonance japonaise Satoshi Nakamato, son cours est très volatil (il a déjà subi plusieurs krachs éclairs) et le bitcoin s'est aussi attiré une réputation sulfureuse à cause de son manque de transparence, qui le rend attractif pour les criminels.

Pourtant, pour le patron de Rakuten aux États-Unis, Yaz Iida, cette décision repose sur une volonté "d'améliorer la sécurité, la confidentialité et la commodité des transactions financières" sur Rakuten.

Rakuten n'est pas un pionnier dans ce domaine. Depuis la fin 2014, Microsoft accepte cette monnaie sur son Windows Store pour l'achat de jeux vidéo, ou d'applications.

Pascal Samama avec AFP