Royal veut rassurer les actionnaires et les salariés de Renault

La ministre de l'Ecologie a indiqué qu'il n'y avait pas de logiciel de fraude sur les véhicules Renault testés. Des dépassements des seuils d'émissions d'azote et de CO2 ont été constatés, mais, selon Royal, "les actionnaires et les salariés peuvent être rassurés".
Chahuté en bourse, Renault sera-t-il soulagé par les déclarations Ségolène Royal? Pour la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, "les tests n'établissent pas l'existence de logiciels de fraude aux émissions de polluants chez Renault", a-t-elle expliqué confirmant les informations publiées plus tôt par le constructeur dans un communiqué.
"Les actionnaires et les salariés peuvent être rassurés. La coopération de Renault est tout à fait exemplaire" a-t-elle ajouté à la suite une réunion de la commission d'enquête sur les émissions de polluants des voitures. Ses déclarations interviennent quelques heures après la révélation, par la CGT, d'une "perquisition" au siège du constructeur français dans le cadre d'une enquête sur l'homologation des moteurs.
Toutefois, les tests d'émissions de polluants réalisés sur 22 premiers véhicules par la commission d'enquête ont montré des dépassements des normes de CO2 et d'oxyde d'Azote sur des modèles de constructeurs étrangers et chez... Renault. Cette commission indépendante avait été mise en place par le gouvernement français après le scandale Volkswagen.
Renault s'expliquera sur les dépassements
"Renault a accepté de venir devant la commission la semaine prochaine pour préciser comme il va remédier au dépassement des normes d'oxyde d'Azote et de CO2, qui ont été constatés" a souligné la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.
En revanche, "Ces mêmes tests ont confirmé l'existence de logiciels de fraude aux émissions sur les 2 véhicules Volkswagen qui ont été évalués" a-t-il été précisé sur le compte Twitter du ministère.
"Les marchés sont très volatiles. La situation de Renault n'est en aucun cas comparable à celle de Volkswagen" a ajouté Emmanuel Macron, interrogé à propos du cas de Renault, lors d'un déplacement à Berlin.
"Plusieurs contrôles et perquisitions ont été menées chez les constructeurs pour vérifier la qualité et fiabilité des informations transmises au consommateur. C'est dans ce cadre et sous le contrôle du juge que Renault, ainsi que d'autres constructeurs, a été contrôlé" a déclaré le ministre de l'Economie.
La commission d'enquête doit poursuivre ses investigations pour continuer son analyse des tests des 100 véhicules, ainsi qu'il avait été annoncé.
Rapport UTAC: les tests montrent des dépassements des normes pour CO2 & oxydes d'azote sur modèles de constructeurs étrangers et 1 français
— FrancEcologiEnergie (@ecologiEnergie) 14 Janvier 2016
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