BFM Business
Transports

Pour séduire le patron de Tesla, le maire de Châteauroux fait fort

Elon Musk serait-il sensible à l'opération séduction de Gil Avérous?

Elon Musk serait-il sensible à l'opération séduction de Gil Avérous? - Eric Piermont - AFP

Gil Avérous, maire de la préfecture de l'Indre, a carrément enregistré une vidéo dans laquelle il vante les atouts de sa commune. Son but? Convaincre Elon Musk d'installer une usine dans sa ville.

"Hello Elon". Si le maire de Châteauroux, Gil Avéroux, se permet cette familiarité envers le patron de Tesla, c'est qu'il joue la carte de la séduction. Dans une vidéo postée mi-août, l'élu vante les mérites de sa ville dans le but avoué que le constructeur américain de voitures électriques implante une usine dans sa ville qui, après la seconde guerre mondiale, avait été sélectionnée par le Pentagone pour devenir la premier centre logistique des forces armées américaines en Europe. Jusqu'à la fin des années 60, Châteauroux hébergeait le plus important contingent de soldats américains en France.

Doublé en anglais, Gil Avérous loue son réseaux autoroutiers développés, sa proximité avec Paris, son aéroport ou encore les infrastructures existantes comme la zone d'Ozans, certifiée Haute Qualité Environnementale. Une vidéo qui aurait coûté entre 3.000 et 3.500 euros. Et le maire de Châteauroux ne s'arrête pas là puisqu'il précise sur Twitter qu'il a notamment envoyé des mails à Elon Musk.

Mais pourquoi cette soudaine lubie de Gil Avérous? En début d'année, lors d'un échange avec des journalistes, Elon Musk évoquait son envie d'ouvrir une usine en Chine et en Europe. Et il précisait que cette usine devrait se situer "à un carrefour logistique". Évidemment, Ségolène Royal s'est empressée de mettre en avant le site de Fessenheim, vantant sa proximité avec l'Allemagne. Un bon moyen pour le gouvernement d'honorer une promesse de campagne en fermant enfin la porte la centrale nucléaire.

Si le patron de Tesla n'a, depuis, jamais réitéré ses propos, le maire de Châteauroux, lui, entend bien ne pas se faire voler la politesse par les Alsaciens.

D. L.