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Pourquoi 2016 sera une année charnière pour PSA

Si le plan "Back in the race" semble être un succès, plusieurs obstacles se dressent sur la route du constructeur français. Et pourraient le pousser à se pencher sur une nouvelle alliance.

Au bord de la faillite en 2012, PSA s'est redressé plus rapidement que prévu, et l'entreprise dégage de nouveau de l'argent. Le plan stratégique "Back in the Race" de Carlos Tavares ressemble ainsi de plus en plus à un succès. Pour autant, 2016 sera une année charnière, et les mois qui viennent seront délicats à gérer pour le dirigeant du groupe français.

D'abord, côté produits: les premiers nouveaux modèles ne seront pas commercialisés avant 2017, et seront dévoilés à l'occasion du Mondial de l'auto à Paris à l'automne prochain.

Du côté, ensuite, des relais de croissance: à l'exception de la Chine, le groupe est absent des marchés émergents. L'entreprise reste donc trop dépendante du marché européen.

Difficile de faire davantage d'économies

Difficile, dans ces conditions, de continuer à générer beaucoup de cash. La trésorerie dégagée ces dernières années est surtout liée à des économies drastiques. Mais difficile d'en faire davantage: réduire les frais de recherche et développement, par exemple, mettrait en jeu l'avenir du groupe.

2016 devrait donc sans doute être l'occasion pour PSA de se pencher sur une alliance avec un autre constructeur. Deux noms reviennent régulièrement: l'Indien Mahindra, mais aussi Fiat-Chrysler. Problème avec l'Italien: les répercussions sur le plan industriel en Europe seraient considérables.

Mathieu Sevin, édité par Y.D.