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Pourquoi Air Caraïbes version low cost risque de n'être pas française

Marc Rochet, PDG d'Air Caraïbes, était l'invité de BFM Business vendredi.

Marc Rochet, PDG d'Air Caraïbes, était l'invité de BFM Business vendredi. - BFM Business

Invité de BFM Business vendredi, Marc Rochet, le PDG d'Air Caraïbes, a évoqué les problèmes administratifs et sociaux qu'il rencontre pour lancer sa nouvelle future low cost.

Nom de code : Sunline. La nouvelle compagnie à bas coûts spécialisée dans le long courrier, lancée par Air Caraïbes, devrait être opérationnelle l’an prochain. Car "sur les destinations famille, loisirs, il y a une vraie demande du consommateur de voyager moins cher, avec un service simple mais un confort acceptable", a indiqué Marc Rochet, PDG de la compagnie, sur BFM Business. "On a décidé d’acheter un appareil dédié à cette opération, un Airbus A330-300 qui sera livré en juin 2016", a-t-il également confirmé.

Avant d’évoquer les raisons qui l’ont poussé à mettre ce projet ambitieux sur les rails : "il faut une nouvelle compagnie car il faut aller chercher des coûts plus bas. Il faut être capable de répondre à la demande des clients qui veulent payer moins cher".

"Je fais tout pour que la compagnie soit immatriculée en France"

Mais pour cela, des efforts seront nécessaires: "On obtient cela en regroupant plein de petites recettes. Il faut que l’avion soit aménagé spécialement, il faut un avion neuf pour que sa consommation en carburant soit extrêmement basse, ce qui est aujourd’hui possible avec le modèle choisi". Mais - et c’est là où le bât blesse - il faudra également "du personnel navigant qui travaille plus, conformément aux normes européennes, qui seront mises en place à partir de 2016 et que la France, encore une fois à la traîne, ne veut pas officialiser".

Un problème qui pourrait d'ailleurs bien remettre en cause la nationalité de cette nouvelle compagnie. "Je fais tout pour qu’elle soit immatriculée en France. Je crois en mon pays, en son potentiel", a indiqué le dirigeant. "Mais il va falloir bouger un peu les syndicats, et l’administration…"