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Pourquoi Alstom accorde un petit rabais à GE dans la vente du pôle énergie

Alstom va réduire son prix de vente pour participer aux efforts de GE afin de satisfaire les autorités européennes de la concurrence.

Alstom va réduire son prix de vente pour participer aux efforts de GE afin de satisfaire les autorités européennes de la concurrence. - SEBASTIEN BOZON - AFP

Le groupe français d'énergie et de transport a annoncé ce lundi qu'il baissait son prix de vente de 300 millions d'euros pour contribuer aux concessions envers les autorités européennes de la concurrence que doit faire General Electric.

Alstom baisse son prix de vente. Le Français a annoncé ce lundi qu'il contribuerait aux mesures correctives proposées par l'américain General Electric à la Commission européenne en vue de racheter sa branche énergie.

"Afin d'appuyer General Electric dans sa proposition d'un ensemble complet de mesures destinées à répondre aux réserves exprimées par la Commission (européenne, NDLR), le Conseil d'administration d'Alstom a accepté à l'unanimité que le groupe y contribue financièrement via une réduction de 300 millions d'euros du prix d'achat d'origine fixé à 12,35 milliards d'euros", explique-t-il dans un communiqué.

Alstom indique également que le montant final distribué à ses actionnaires dans le cadre de l'opération sera fixé en conséquence dans une fourchette de 3,2 à 3,7 milliards d'euros, contre 3,5 à 4 milliards prévus auparavant. 

Clore la transaction "dans les prochains mois"

Le groupe ajoute que "les parties poursuivent des discussions constructives avec la Commission sur cette transaction" en vue de pouvoir clore la transaction "dès que possible dans les prochains mois", mais ne précise pas la nature des concessions proposées par GE.

Le rachat des activités énergies d'Alstom par General Electric, annoncé début 2014, a déjà reçu le feu vert des autorités de la concurrence dans 15 pays. La Commission européenne a des réserves sur une possible atteinte à la concurrence sur le marché des turbines à gaz, principalement utilisées dans les centrales au gaz. L'Américain a donc formulé des mesures correctives afin d'obtenir le feu vert de Bruxelles, mais n'a pas dévoilé les détails de celles-ci.

La Commission pourrait, si elle n'obtenait pas satisfaction, bloquer cette fusion. D'autant que les relations entre GE et Bruxelles n'ont pas toujours été faciles. En 2001, la Commission avait fait capoter le rachat de Honeywell par le conglomérat alors que les autorités américaines de la concurrence avaient donné leur feu vert.

N.G. avec agences