BFM Business
Services

Pourquoi je suis venu au Web

Le salon réunit chaque année 3.200 visiteurs

Le salon réunit chaque année 3.200 visiteurs - LeWeb

Les visiteurs rencontrés lors du salon LeWeb, qui s'est tenu du 9 au 11 décembre, expliquent venir pour écouter les conférences et faire du networking. Mais ils regrettent un prix d'entrée élevé.

La 11ème édition du salon LeWeb s’est tenue à Paris du 9 au 11 décembre. A nouveau, elle a attiré des visiteurs du monde entier.

Comme Axel Menneking, venu de Berlin, où il dirige les activités internationales de l’incubateur Hub:Raum, filiale de Deutsche Telekom: "je suis venu me renseigner sur les dernières tendances de l’industrie, rencontrer des gens et des sociétés où investir. Il y a beaucoup d’ingénieurs de talents à Paris, et beaucoup de start ups qui lèvent des fonds".

Willy Braun et Mathieu Daix, délégué général et directeur marketing de l’association France Digitale, abondent: "LeWeb est en amont des tendances qui seront mainstream dans 2 ou 3 ans. Le pont créé avec la Silicon Valley est intéressant. Mais c’est bien que le salon mette aussi de plus en plus en avant les start up françaises".

Networking et réflexion de haut niveau

Axel Florence, chargé du marketing de la start up SpaceWays, vient faire du networking: "LeWeb réunit ceux qui comptent dans le numérique, et permet de rencontrer des gens pas forcément disponibles le reste du temps". Mais il n’écoute pas les conférences: "je préfère les regarder au calme".

Mathieu Dugast, planneur digital dans l’agence de publicité BETC, fait exactement l’inverse: "je ne viens pas faire de networking, mais écouter les intervenants, notamment ceux de la Silicon Valley. Certains ont une réflexion de haut niveau, comme Tim Berners-Lee ou le fondateur de Doctissimo Laurent Alexandre. Mais d’autres se contentent de faire une présentation produit, comme Google".

Prix d'entrée trop élevé

De son côté, Paul Guillotel, fondateur de la start up Nexty, vient assister au concours de start ups: "je regarde comment les autres pitchent leurs projets. C’est très utile pour apprendre à faire son pitch et glaner des idées". Mais il n’assiste pas au reste du salon: "c’est bien trop cher".

En effet, l'entrée est vendue officiellement 2.390 euros. Certes, les start upers bénéficient d'un tarif réduit de 790 euros. Mais cela reste encore trop cher pour beaucoup de visiteurs. "Beaucoup de start ups nous disent qu’elles ne viennent pas car le ticket d’entrée est trop cher. Et les stands sont aussi très chers", déplore Axel Menneking. "Beaucoup de jeunes ne viennent pas pour des raisons de coût. Le prix d’entrée devrait être plus abordable pour les start upers", abondent Willy Braun et Mathieu Daix, qui regrettent aussi que le salon dure désormais trois jours: "on rencontrait plus les gens quand c’était concentré sur deux jours".

Jamal Henni