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Pourquoi l'inventeur du Flyboard Air risque de ne plus pouvoir voler

Franky Zapata était l'invité de BFM Business ce mercredi matin

Franky Zapata était l'invité de BFM Business ce mercredi matin - BFM Business

Franky Zapata, à l'origine de l'appareil qui permet de voler debout sur un propulseur, était l'invité de BFM Business ce mercredi 15 mars. Il explique que les autorités considèrent désormais son appareil comme un aéronef, ce qui l'empêche de voler.

Si vous avez toujours rêvé de faire du skateboard dans les airs, vous avez probablement déjà entendu parler du Flyboard Air. Il s'agit en effet d'une planche qui permet de voler debout grâce à des réacteurs. L'appareil permet d'atteindre jusqu'à 150 km/h en vitesse de pointe, et ses concepteurs ont déjà réussi à s'élever jusqu'à 2.800 mètres d'altitude.

Franky Zapata a inventé cette machine il y a un peu plus d'un an et tentait actuellement de la faire homologuer par les autorités. Mais le 10 mars dernier, l'entrepreneur a poussé un coup de gueule sur Facebook.

Dans un post, il raconte qu'à la suite d'un vol réalisé près de Martigues, il a été convoqué par la DGAC (la direction générale de l'aviation civile) qui lui a indiqué qu'il ne respectait pas les règles minimales de sécurité de survol.

"Flou juridique"

"Ils ont 100% raison et en même temps il y a un flou. Tous les organismes avec qui nous avions pris contact nous ont indiqué que nous n'étions pas considérés comme un aéronef, nous étions dans une classe à part, dans un flou juridique, comme les pionniers de l'avion", explique Franky Zapata, invité de BFM Business ce mercredi 15 mars. Mais ce n'est plus le cas. Le Flyboard de Franky Zapata est désormais considéré comme un aéronef et ne peut donc pas continuer de voler. "Nous sommes devenus illégaux du jour au lendemain", résume l'entrepreneur qui dit toutefois "comprendre que les gens puissent s'affoler de notre produit".

"Quand l'innovation arrive elle fait peur à tout le monde et tout le monde se retranche. Il y a des centaines de solutions pour nous laisser travailler et des solutions qui ne mettront personne en danger et je suis prêt à l'écrire et le signer", assure-t-il.

"J'ai confiance en ma machine et j'appelle à l'aide pour que les gens qui sont au-dessus puissent permettre aux fonctionnaires de la DGAC, qui ont certainement peur de s'engager et je les comprends, de nous aider", affirme-t-il.

Par ailleurs, Franky Zapata, a reconnu que son post Facebook, devenu viral depuis, avait été écrit à chaud. "J'avais un ras-le-bol car quand vous vous retrouvez chef d'entreprise avec 50 personnes travaillant pour vous dans le monde, que vous payez énormément d'impôts en France, que vous avez l'amour d'un pays et que vous vous retrouvez d'un coup arrêté par les gendarmes c'est vrai que ça fait mal", admet-il.

De même, il nuance ses propos sur Facebook quant à un éventuel départ de la France. Il ne le fera ainsi que s'il "n'y a aucune autre solution".

J.M.