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Pourquoi la natation reste le parent pauvre du sport mondial

Michael Phelps effectuera son grand retour en compétition officielle ce jeudi.

Michael Phelps effectuera son grand retour en compétition officielle ce jeudi. - Harry How - AFP

Le retour, ce jeudi, dans les bassins de Michael Phelps met en lumière le peu d’entrain des sponsors pour financer les champions de natation.

Michael Phelps fait son grand retour dans les bassins ce jeudi, lors d'un meeting en Arizona. Le nageur américain avait pourtant mis un terme à sa carrière en 2012, après les Jeux Olympiques de Londres. L’annonce de son retour l'année dernière avait malheureusement été suivie d’une suspension de sa fédération, après une arrestation pour conduite en état d'ivresse.

Depuis son premier titre de champion du monde en 2001, le nageur de Baltimore est la star incontestée de la natation mondiale. Et pourtant, si l’on compare les montants de ses contrats de sponsoring à ceux des grands sportifs du football, du basket ou même de l'athlétisme, Phelps fait figure de petit joueur.

Quatre fois moins bien rémunéré qu'Usain Bolt

Car même avec 22 médailles olympiques dont 18 en or - n record absolu tous sports confondus- ce nageur hors pair n'a pas réussi à faire de la natation un parent un peu moins pauvre du sport mondial. Son contrat avec Speedo s’élevait ainsi à deux millions d'euros par an. Soit quatre fois moins que le sprinter Usain Bolt avec Puma, pour une exposition médiatique à peu près similaire, principalement aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques.

L’explication est simple: les marques qui choisissent un sportif individuel veulent de la performance, mais surtout que celle-ci soit visible. Un nageur, c'est une tête sous l'eau. Le spectateur a même du mal à comprendre qui est dans quelle ligne. En outre, ces athlètes ne portent pas de baskets. Et le marché mondial du maillot de bain est bien loin des 45 milliards de dollars de la chaussure de sport.

Dorothée Balsan