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Pourquoi le sommet "Choose France" profite à toutes les entreprises

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Invités sur BFM Business, Dominique Gaillard, président de France Invest, et Benoist Grossmann, co-président de France Digitale, estiment que le sommet "Choose France" peut beaucoup apporter aux PME.

C'est désormais un rendez-vous incontournable des grandes entreprises. Le sommet "Choose France" - qui réunit la crème de la crème des grands patrons d'entreprises françaises ou étrangères – a ouvert ses portes ce lundi à Versailles.

Pour la troisième année consécutive, l'événement s'est fixé pour ligne de conduite de redorer l'image de la France et de la rendre plus attractive aux yeux des investisseurs étrangers. Reste que, comme l'édition 2019 qui se déroulait sur fond de crise des gilets jaunes, le raout 2020 se tient également en plein mouvement social d'opposition à la réforme des retraites. A l'occasion de cette édition 2020 du sommet Choose France, l'Elysée a annoncé 4 milliards d'euros d'investissements en France émanant d'industriels étrangers.

Ce qui, pour le co-président de France Digitale Benoist Grossmann, invité à l'antenne de BFM Business ce lundi, constitue un heureux présage, et pas uniquement pour les grands groupes.

"C'est un peu la théorie du ruissellement", explique-t-il. "Ce qui est bon pour les grands groupes, c'est bon pour les entreprises de taille intermédiaire, c'est bon pour les scale-up, c'est bon pour les start-up", analyse--t-il sur le plateau de l'émission "12H, L'heure H".

Regain de confiance des investisseurs étrangers

Un point de vue que Dominique Gaillard, président de France Invest, partage. "C'est très important parce que vous savez que nous, pour investir, il faut qu'il y ait des gens qui nous confient de l'argent. L'année dernière, nous membres de France Invest, on a levé quand même 36 milliards d'euros. Eh bien pour la première fois depuis 10 ans, 50% de cet argent vient d'investisseurs étrangers. Les investisseurs étrangers, ils viennent chez nous (...) parce que l'image, la perception de l'image de la France en termes économiques, en termes industriels s'est améliorée. Donc on en bénéficie de façon indirecte".

Parmi les secteurs qui surfent le plus sur ce regain d'intérêt de la part des investisseurs étrangers, on retrouve, notamment, celui de la "French Tech". "Ce qui est important c'est que l'année dernière, les montants levés par nos start-up et scale-up ont atteint un montant record de 5 milliards", (contre 2,5 milliards en 2018), se réjouit Benoist Grossmann. "Là on envisage à peu près 6 ou 7 milliards cette année. Ensuite au niveau des levées de fonds dans les fonds d'investissement", ces dernières n'ont jamais été aussi élevées, poursuit-il.

"Et puis, il y a des vraies initiatives qui ont été lancées, notamment avec l'initiative Tibi, les fameux 6 milliards (le 13 janvier dernier, une vingtaine d'investisseurs institutionnels, dont des assureurs, s'engageaient à débloquer 6 milliards d'euros pour financer les start-up de la French Tech, NDLR) (…) investis moitié dans du coté Tech et moitié dans du non coté". Soit autant d'éléments qui, selon Dominique Gaillard et Benoist Grossmann, montrent que l'attractivité des entreprises françaises se renforce.

JCH