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Pourquoi les JO à Paris en 2024 feraient le bonheur du 9-3

Le gouvernement devrait officialiser la candidature de Paris en juin prochain.

Le gouvernement devrait officialiser la candidature de Paris en juin prochain. - Loic Venance - AFP

Le feu vert du Conseil de Paris à une candidature de la capitale aux Jeux Olympiques est une très bonne nouvelle pour la Seine-Saint-Denis, qui compte bien en profiter pour rattraper son retard. Explications.

Les Jeux olympiques de 2024 seront-ils ceux du Grand Paris ? C’est en tout cas ce qu’espère la Seine Saint-Denis, qui voit dans l’éventuelle organisation de la compétition une formidable occasion de mettre un coup d’accélérateur à ses projets de développement. Car si la candidature parisienne devrait largement s’appuyer sur des équipements sportifs existants (Stade de France, Roland-Garros, Bercy, Parc des princes, etc.), certaines infrastructures devront être bâties pour l’évènement.

C’est notamment le cas du village olympique, qui pourrait nécessiter 1,7 milliard d’euros d’investissement, et pour lequel le 93 semble être en pole position. Trois sites ont d’ores et déjà émergé : Saint-Denis Pleyel, non loin du Stade de France, le parc de La Courneuve-Le Bourget mais aussi le site de PSA Aulnay. Tous ont l’avantage de posséder la superficie adéquate, mais aussi de se situer à proximité de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

Réaliser les projets de transports dans les temps

Autant d’atouts pour un département qui compte bien prendre le train olympique en marche. "Le "9-3" est très en retard sur les équipements sportifs, ce serait donc positif de ce point de vue", reconnaît-on au sein du Conseil général. "Mais cela donnerait également l’assurance que de gros projets de transports ne soient pas repoussés, et que les délais soient tenus. C’est le cas du Grand Paris express, pour lequel l’achèvement des travaux est prévu en 2025." Ce sera également l’occasion d’agrandir le parc immobilier du département, alors que l’Ile-de-France manque cruellement de logements.

"Que ces Jeux ne deviennent pas un fardeau"

Mais pas question, pour autant, de ne pas transformer l’essai après la compétition. "L’important sera de faire des JO une belle fête du sport, mais aussi de rééquilibrer l’Ile-de-France" en termes d’infrastructures, prévient Mathieu Hanotin, conseiller général délégué au sport et à l’organisation des grands évènements. "Il faut qu’il y ait une perspective de développement durable du territoire, que ces Jeux ne deviennent pas un fardeau, comme pour certaines villes avant Paris".

Le village olympique, mais aussi le centre des médias ou le centre nautique, pourraient en tout cas être accueillis en Seine-Saint-Denis. Et apporter une bouffée d’air frais au département le plus pauvre de France.