Pourquoi les salariés de Tipiak ne digèrent pas la prime de leur PDG
Chez Tipiak, le climat social se tend mais pas à cause de menaces sur les emplois de cet industriel du Grand-Ouest. Une fois n'est pas coutume, c'est la prime octroyée au PDG de cette entreprise de l'agro-alimentaire qui a du mal à passer parmi les employés, révèle le quotidien régional Presse Océan. Une partie des 600 salariés des usines de Saint-Herblain, Malville et Ponchâteau (pôle traiteur pâtissier) , toutes situées en Loire-Atlantique, ont débrayé hier matin, à l’appel de leurs syndicats.
En cause, les 540.000 euros octroyés par le conseil d’administration de Tipiak à Hubert Grouès, à la tête de l’entreprise depuis 1992. Celui-ci, âgé de 70 ans, a été reconduit dans ses fonctions pour six ans de plus comme PDG, recevant à cette occasion cette prime exceptionnelle.
Des résultats 2017 en demie-teinte
Les syndicats sont montés au créneau car dans le même temps, "les salariés n'ont perçu que 160 euros d'intéressement et zéro euro de participation" selon un délégué CGT, cité par le quotidien.
La direction de Tipiak justifie le versement de la prime exceptionnelle au regard de "la très forte progression de la valeur de l’entreprise depuis la prise de fonction d’Hubert Grouès en 1992" rapporte Presse Océan.
Les résultats 2017 de l'entreprise ont été en demie-teinte. Son chiffre d'affaires a stagné à 198,1 millions d'euros (contre 197,6 millions en 2016) et le résultat net a connu un fort recul de 18% à 4,2 millions d'euros contre 5,1 millions, un an plus tôt. Lors de le présentation de ces résultats en mars dernier, le groupe envisageait "le retour à la croissance des ventes et la consolidation de ses résultats économiques en 2018."