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Pourquoi mentir sur son CV est une mauvaise idée

Les candidats sont très enclins à s'inventer des diplômes et des qualifications.

Les candidats sont très enclins à s'inventer des diplômes et des qualifications. - BFMBusiness

Les candidats enjolivent souvent leurs expériences professionnelles et les responsabilités qui étaient les leurs lors de leurs précédents jobs. Des mensonges que les DG ne pardonnent pas: 47% d'entre eux ont déjà écarté un candidat qui s'était un peu trop vanté sur son CV, selon un sondage Robert Half.

L'honnêteté et la transparence sont des qualités essentielles aux yeux des recruteurs. Aussi, les candidats qui mentent sur leur CV risquent gros s'ils sont démasqués. 47% des directeurs généraux déclarent avoir déjà écarté un profil parce que le CV n'était pas conforme à la réalité, révèle un sondage mené par le cabinet de recrutement Robert Half (1). Les DG et managers masculins sont les plus stricts: 51% n'hésitent pas à exclure un candidat après avoir découvert un mensonge dans son CV, tandis que les femmes ne sont que 41%. En Ile-de-France, les recruteurs sont aussi nettement moins conciliants avec ces petits arrangements avec la vérité: 49% des DG et managers écartent systématiquement un CV falsifié, contre 28% en moyenne dans le reste de la France. L'abondance de candidats leur permet sans doute d'être plus sélectifs.

Quels sont les mensonges préférés des candidats? Rallonger la liste de ses expériences professionnelles est le cas le plus fréquemment rencontré (55%), un chiffre qui monte à 67% pour la province.

Mentir sur son salaire n'est pas si courant que cela

Les candidats sont aussi très enclins à s'inventer des diplômes et des qualifications (52%). C'est en Ile-de-France que l'on trouve le taux le plus élevé de contrevenants (55%) alors que la moyenne nationale n'est que de 33%. Un pari risqué car il est très facile pour un recruteur de vérifier ces points.

Ensuite, les imposteurs aiment s'ajouter des compétences techniques (40%) ou encore des compétences linguistiques (34%). Ils sont nettement moins nombreux à se vanter d'avoir des compétences en gestion de projet (14%) ou bien à rajouter quelques centaines d'euros au montant de leur ancien salaire (également 14%) .

"Si chercher à se mettre en valeur est légitime, cela n’a rien à voir avec le fait de falsifier, gonfler exagérément ou inventer des expériences, une vie professionnelle", met en garde Aurélia Defoug, directrice des activités temporaires Paris-La Défense au sein de Robert Half. Car il ne faut pas oublier que les professionnels du recrutement ont des outils pour vérifier les références et ils n'hésitent pas à se renseigner auprès des employeurs précédents avant de faire leur choix.

C.C.