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Pourquoi TF1 réclame une troisième coupure pub en prime time

(image d'illustration)

(image d'illustration) - Bertrand Guay - AFP

Le groupe TF1 a suggéré mercredi aux députés d'autoriser une troisième page de publicité dans les films.

Entendus dans le cadre de la mission d'information parlementaire sur la "nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l'ère numérique", plusieurs dirigeants du groupe audiovisuel TF1 ont appelé les députés à assouplir les règles de diffusion des spots publicitaires.

Pour pallier la baisse de ses ressources publicitaires (-15% en 10 ans) et la concurrence des géants américains, le groupe demande ainsi l'ouverture de la publicité au secteur du cinéma et aux promotions de la grande distribution (réservées jusqu'ici à la radio et à la presse), un "allègement de la pression fiscale" sur les chaînes et un "durcissement de la réponse graduée" pour lutter contre le piratage, a exposé aux députés Nathalie Lasnon, la directrice des affaires réglementaires du groupe TF1. "Un assouplissement de la réglementation pour mieux nous adapter et perdurer nous paraît impératif", a-t-elle souligné.

Créer "une manne publicitaire"

TF1 est frappée par "une régulation dense qui frappe toute la chaîne de valeur de nos métiers et qui n'a aucun équivalent chez nos principaux et nouveaux concurrents que sont les GAFAM (les géants américains Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft ndlr)", a abondé Jean-Michel Counillon, secrétaire général du groupe TF1. La troisième pause pendant les films créera, selon lui, "une manne publicitaire qui viendra innerver le système".

TF1 a récemment diversifié ses revenus en arrachant un accord à certains distributeurs de ses chaînes (Orange et Bouygues Telecom) et mène des discussions "très avancées" avec Free, a indiqué Régis Ravanas, directeur général adjoint du groupe. Une autorisation pour faire de la "publicité adressée", qui adapte les spots aux téléspectateurs en fonction des données qu'ils partagent, constituerait aussi "la voie de la modernité", selon lui.

A.M. avec AFP