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Premiers pas encourageants pour les travailleurs sans-papiers

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PARIS - Après sept mois de grève, les représentants d'environ 6.000 travailleurs sans papiers ont obtenu vendredi à Paris l'ouverture de...

PARIS (Reuters) - Après sept mois de grève, les représentants d'environ 6.000 travailleurs sans papiers ont obtenu vendredi à Paris l'ouverture de discussions avec des représentants des ministères de l'Immigration et du Travail.

Plus d'un millier de sans-papiers se sont rassemblés devant le métro Varennes, non loin du ministère de l'Immigration où se tenait la réunion, pour accompagner leurs négociateurs, une délégation du "Groupe des Onze", soutenue par des syndicats et associations.

"On bosse ici, on vit ici, on reste ici!, scandaient les manifestants, qui réclament la régularisation de leur situation en France sur des critères plus larges et objectifs qu'auparavant.

Les négociateurs ont exprimé leur optimisme après les premières discussions, auxquelles participaient pour la première fois des représentants du ministère du Travail, comme le demandaient les associations.

"Cela a remis la machine en marche sur de bonnes bases", a déclaré Raymond Chauveau, de la CGT.

"Cette réunion a été positive puisqu'elle va donner lieu, à partir du 20 mai, à d'autres réunions avec des représentants du ministère du Travail", a déclaré de son côté le Parti de gauche.

De fait, la discussion devrait s'ouvrir sur les critères de régularisation avancés par le "Groupe des Onze" et non plus sur ceux de la circulaire édictée par le ministre de l'Immigration Eric Besson, que les associations jugent trop restrictive.

Les mouvements de grève de sans-papiers lancés en octobre dernier ont fait apparaître au grand jour que de nombreux secteurs en manque de bras, notamment certaines bonnes tables de la capitale, de grands chantiers de BTP et des fournisseurs de grandes entreprises employaient de la main d'oeuvre démunie de titre de séjour.

Début mars, un dialogue inédit s'était noué entre des dirigeants patronaux et délégués syndicaux pour tenter de débloquer la situation.

Selon les syndicats, entre 200.000 et 400.000 travailleurs sont en situation irrégulière en France.

Gérard Bon, édité par Jean-Stéphane Brosse