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Prime de départ: Michel Combes n'aura "plus que" 7 millions d'euros

La prime de départ de Michel Combes devrait être divisée par deux.

La prime de départ de Michel Combes devrait être divisée par deux. - Jacques Demarthon - AFP

Le conseil d'administration d'Alcatel-Lucent a décidé de diviser par deux le bonus de l'ex-directeur général. Manuel Valls s'est félicité de cette décision montrant, selon lui, que l'autorégulation peut "fonctionner".

Michel Combes ne s'en sort pas trop mal. L'ancien directeur général d'Alcatel-Lucent touchera finalement 7,9 millions d'euros pour sa prime de départ. Et ce avec "le plein accord et à la demande de Michel Combes", précise le groupe.

Si elle a été divisée par 2, il peut tout de même pousser un ouf de soulagement. En effet, le conseil d'administration de l'équipementier télécoms préconisait que Michel Combes renonce "à tout ou partie". Selon les Echos, "Michel Combes était finalement prêt, à quelques heures du conseil, à renoncer à tout ou partie des 14 millions d'euros qui lui étaient promis, essentiellement en actions".

"On peut se féliciter que le système se soit ainsi régulé", a réagi le Premier ministre Manuel Valls à cette annonce. Il a ainsi estimé que cette décision est "un message" envoyé à "certains chefs d'entreprise" pour "faire preuve de mesure".

Avant lui, le porte-parole Stéphane Le Foll a ainsi demandé à Michel Combes de "faire un nouvel effort", ajoutant que "50% du chemin" a été effectué.

Après avoir annoncé en avril qu'il renonçait à un parachute doré de 2,4 millions d'euros, celui-ci est depuis dix jours au cœur d'une polémique concernant sa rémunération à Alcatel-Lucent. Bien trop élevée, selon certains, pour les 8 mois qu'il a passé à la tête de l'entreprise.

Possibles "irrégularités" dans ce dossier

Le Haut comité du gouvernement d'entreprise a indiqué lundi avoir transmis son avis à Alcatel-Lucent sur la conformité de la rémunération de Michel Combes au code Afep-Medef, sans toutefois en révéler son contenu.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) examine également de son côté de possibles "irrégularités" dans ce dossier tandis que le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a exprimé son "mécontentement", lors d'un entretien avec le nouveau PDG du groupe la semaine dernière.

Après avoir supervisé la fusion d'Alcatel-Lucent avec l'équipementier finlandais Nokia annoncée en avril dernier après une restructuration de deux ans, Michel Combes a quitté le groupe pour prendre la présidence du Conseil d'administration de Numericable-SFR.

Et à ce sujet, Le Nouvel Observateur a révélé mercredi qu'il allait recevoir comme cadeau de bienvenue un plan de stock-options, pouvant atteindre 100 millions d'euros, une information non démentie par Altice, la holding de Patrick Drahi.

D. L. avec AFP