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Transports

Privatisation des aéroports de Lyon et Nice: la compétition est lancée

L'aéroport de Lyon va être privatisé.

L'aéroport de Lyon va être privatisé. - Jean-Philippe Ksiazek - AFP

L'Etat devrait annoncer à la fin de la semaine le nom des banques qui vont s'occuper de la privatisation des aéroports de Nice et Lyon. Une dizaine de candidats seraient intéressés.

Plus que quelques jours à attendre. L'Etat devrait officialiser à la fin de la semaine le nom des banques chargées de la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon. Et les candidats seraient nombreux. Une quinzaine se presserait sur le pas de la porte. Vinci et la CDC seraient intéressés. Mais également ADP, l'aéroport de Genève, ou de Francfort. L'espagnol Ferrovial serait sur les rangs, tout comme l'italien Atlantia qui pour l'occasion mènerait la course avec EDF. L'assurance Allianz pencherait pour l'aéroport de Nice. Une série de fonds pourraient aussi s'intéresser aux dossiers, à savoir Temasek (Singapour), GIC ou encore les canadiens PSP, CDPQ et OTTP.

D'après les Echos, l'Etat devrait lancer quasi simultanément la vente de ses 60% dans les deux aéroports. De quoi générer 2,4 milliards d'euros de recettes (1,5 milliard d'euros pour Nice-Côte d'Azur et 900 millions pour Lyon-Saint-Exupéry).

Prendre le compte les acteurs locaux

Mais les négociations s'annoncent délicates. En effet, l'Etat veut éviter d'avoir à gérer une polémique identique à celle suscitée par la vente de l'aéroport de Toulouse à des Chinois. Et il doit prendre en compte les acteurs locaux. Pour Lyon, par exemple, le deuxième actionnaire est la chambre de commerce. A Nice, le maire Christian Estrosi a d'ores et déjà prévenu qu'il était hors de question que son aéroport devienne un hub régional pour compagnies low cost.

Chacun des aéroports à ses points forts et ses faiblesses. Lyon accueille moins de passagers que Nice (8,5 millions contre 12 millions) et subit davantage la concurrence du TGV. Mais le seul aéroport international de la côte d'Azur est coincé entre la ville, la mer et une faille sismique. Son développement est donc compromis. Autant de critères que les futurs acheteurs vont devoir prendre en compte.