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Prix du lait: Lactalis "prêt à rouvrir les discussions"

Numéro un mondial du lait,  Lactalis produit notamment les marques Président et Lactel.

Numéro un mondial du lait, Lactalis produit notamment les marques Président et Lactel. - Rémy Gabalda - AFP

Plus de 400 producteurs de lait bloquent depuis lundi soir l'accès à l'usine Lactalis de Laval pour obtenir "un prix juste". Mardi, le numéro un mondial du lait s'est dit prêt à rouvrir les discussions.

Le blocage des éleveurs semble porter ses fruits. Alors que plus de 400 producteurs de lait bloquent depuis lundi soir l'accès à l'usine Lactalis de Laval, en Mayenne, le porte-parole du groupe, Michel Nalet, a déclaré mardi que le numéro un mondial du lait "est prêt à rouvrir les discussions". "Pour l'instant, je n'ai pas les modalités exactes des rencontres qui pourront avoir lieu mais nous n'avons jamais fermé notre porte", a-t-il ajouté, invité sur Europe 1.

Michel Nalet a une nouvelle fois tenté de justifier le prix d'achat du lait pratiqué par Lactalis, au coeur du conflit avec les éleveurs: 

"Ils est hors de question de sous-estimer les difficultés des producteurs laitiers depuis plus de dix-huit mois. Le marché s'est globalement effondré du fait d'une surproduction française, européenne. Aujourd'hui, si les prix sont bas, c'est parce qu'il y a eu cette surproduction et donc une dégradation globale des prix."

"Une situation dramatique"

Si les producteurs de lait ne nient pas cette surproduction, ils accusent Lactalis de pratiquer des prix plus bas que ses concurrents, de 10 à 30 euros pour mille litres. Ce mois-ci, le prix pratiqué par Lactalis, propriétaire des marques Lactel et Président, était de 256 euros la tonne. Il était de 363 euros en juillet 2014. "Le prix du lait de juillet et août ne reflétera en rien le prix qui sera payé sur l'ensemble de l'année 2016", a voulu rassurer Michel Nalet, sans autre précision. Et de glisser: 

"Le sujet n'est pas de quelques euros, le sujet est d'essayer de trouver la porte de sortie de cette crise laitière."

Les éleveurs, eux dénoncent des "résultats de plus en plus importants des industriels laitiers" alors que "les éleveurs laitiers sont dans une situation dramatique". Le mouvement de blocage entamé en Mayenne pourrait s'élargir. Lundi, des blocages ont également été organisés dans l'Aveyron.

Ma. G.