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Procès Tapie : une démission de Richard ne serait pas automatique

S’il promet de ne « pas s’accrocher à son poste » en cas de condamnation, le patron d’Orange laissera la responsabilité de cette décision au conseil d’administration.

« Pour toutes les entreprises publiques qui sont sous ma responsabilité de ministre de l'Economie, les règles du jeu doivent être claires : s'il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant » expliquait Bruno Le Maire, en janvier 2018, sur BFM Business. Le cas de Stéphane Richard, impliqué dans le procès Tapie était alors clairement évoqué.

Plus d’un an après, les réquisitions sont sévères : 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis, 100 000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de fonction publique pour l’actuel patron d’Orange. « S’il y a condamnation, je remettrais mon mandat à disposition du conseil d’administration » promet ce dernier, invité sur le plateau de BFM Business, ce mercredi.

Avant de tempérer le côté automatique de son départ. « On verra la nature de la condamnation » explique-t-il. « Il y a ‘condamnation’ et ‘condamnation’ » en précisant : « la nature de la condamnation qui a été prononcée à l’égard de Christine Lagarde (coupable de « négligence » mais dispensée de peine ; ndlr) ne l’a pas empêchée de rester à la tête du FMI. »

« Si j’étais le premier à dire, ’si je suis condamné, je démissionne’, ce serait une forme de message à l’égard des magistrats que je ne veux pas envoyer » assure-t-il. Relancé sur les propos de Bruno Le Maire, Stéphane Richard refuse de « préempter » ce débat. « Je ne ferai rien pour m’accrocher à mon poste » se contente-t-il d’affirmer.