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Prolongement du mandat de Pérol: "j'ai besoin de la plus grande cohésion possible du groupe"

François Pérol était l'invité de BFM Business.

François Pérol était l'invité de BFM Business. - BFM Business

François Pérol, président du directoire du groupe bancaire BPCE, était l'invité de BFM Business. Il est revenu sur le prolongement, de manière anticipée, de son mandat.

Les enjeux, qui sont face à nous, sont considérables". François Pérol, président du directoire du groupe bancaire BPCE, est revenu sur BFM Business sur le prolongement, de manière anticipée, de son mandat jusqu'en 2020. "Le principal de ces enjeux est la révolution digitale qui bouleverse la relation avec nos clients et la façon dont nous allons travailler demain. Le tout dans un contexte de taux d'intérêt compliqué pour les banques et de durcissement de la réglementation".

C'est pourquoi, explique-t-il, "j'ai besoin de la plus grande cohésion possible du groupe". D'après lui, le plus dur est à venir pour BPCE. "Nous allons prendre des risques, lancer de nouveaux projets, prendre des initiatives que nous n'avons pas l'habitude de prendre".

Néanmoins, il affirme que ces bouleversements ne seront pas nécessairement douloureux. "Il faut coller au terrain".

Nouvelle légitimité?

Evidemment, certains se demandent si ce prolongement anticipé n'est pas une manière de demander une nouvelle légitimité après son passage devant la justice. Ce à quoi François Pérol répond: " quand j'ai eu cette décision de relaxe, j'ai reçu des milliers de messages des salariés du groupe qui m'ont dit qu'ils étaient contents pour moi et pour le groupe. C'est ça qui me fait continuer. Et la confiance des actionnaires".

L'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, sous Nicolas Sarkozy, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, devant lequel il comparaissait pour "prise illégale d'intérêts". Il était reproché à François Pérol d'avoir accepté de prendre la tête du groupe issu du mariage de Banque populaire et de Caisse d'Epargne, alors qu'il avait suivi cette fusion à l'Elysée. Le parquet, qui avait requis contre lui une peine de deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende ainsi qu'une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique, a toutefois fait appel dans ce dossier.

D. L.