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PSA : 8000 emplois supprimés en France

PSA Peugeot Citroën va revoir la production de ses différentes usines. (Photo : DR)

PSA Peugeot Citroën va revoir la production de ses différentes usines. (Photo : DR) - -

Comme prévu, le constructeur va fermer l’usine d’Aulnay d’ici 2014. Le site de Rennes est également touché ainsi que des postes hors production. Le gouvernement, lui, va réagir. Dernière mise à jour à 17h30

Mise à jour à 17h30

Le gouvernement semble bien décidé à faire réviser sa copie à PSA."Nous n'acceptons pas en l'état le plan" présenté jeudi matin par le constructeur, a déclaré Arnaud Montebourg devant le Sénat. Le ministre du Redressement productif n' a toutefois pas précisé les moyens de pression que le gouvernement pourrait faire jouer sur le groupe privé.

Sur notre antenne, le président de la SNCF, Guillaume Pepy a tendu la main aux futurs salariés licenciés par PSA: "Il est évident que s'il y a des gens qui viennent du secteur automobile, on y fera particulièrement attention (...) Il y a tout un savoir-faire dans les usines automobiles que nous savons, nous, utiliser à la SNCF", a-t-il déclaré.

Se voulant rassurant, PSA a de son côté promis de produire un nouveau modèle à Rennes d'ici 2016. 1400 emplois sur ce site devront disparaître, selon les plans du groupe.

Par ailleurs, la Commission européenne s'est dit prête à examiner avec les autorités françaises des demandes de soutien à l'emploi, après les annonces du constructeur.

Mise à jour à 10h15

Le couperet est tombé. Le constructeur automobile a confirmé la fermeture de l’usine d'assemblage d’Aulnay-sous-bois, près de Paris, d’ici 2014. Ce site compte pour 3 000 emplois, et PSA va également réduire ses effectifs hors production à raison de 36 000 emplois diverses (administration, recherche et développement) qui seront supprimés via des départs volontaires. 1400 emplois seront également détruits dans l’usine de Rennes. Au total, 8000 postes seront ainsi supprimés par PSA en France.

"Je mesure pleinement la gravité des annonces faites aujourd'hui ainsi que le choc et l'émotion qu'elles provoquent dans l'entreprise et dans son environnement", explique le président du directoire de PSA, Philippe Varin. Mais "l'ampleur et le caractère durable de la crise qui affecte notre activité en Europe rendent désormais indispensable ce projet de réorganisation qui nous permet de dimensionner notre capacité de production à l'évolution prévisible des marchés", argumente-t-il. Le patron de PSA a promis que "personne ne sera laissé au bord du chemin".

Signe de ces difficultés, le constructeur a prévenu qu’il accuserait une perte opérationnelle courante de l’ordre de 700 millions d’euros au premier semestre.

Les pouvoirs publics ont réagi à l’annonce. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, a déclaré qu’un expert mandaté par l'Etat examinerait la situation de PSA pendant 15 jours."On ne peut pas accepter quelque chose comme ça", a-t-elle dit sur Europe 1. "Il faut regarder, il faut évaluer."

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a lui parlé "d’un véritable choc" pour l’industrie automobile. L'ex-maire de Nantes a déclaré que le plan de soutien à l’automobile, mis en oeuvre par Arnaud Montebourg, sera dévoilé le 25 juillet prochain.

Première publication à 6h15

Lors de son comité central d’entreprise aujourd'hui, PSA va annoncer toute une série de mesures aux partenaires sociaux. La fermeture de l’usine d’Aulnay-Sous-Bois ne va donc pas régler à elle seule l’ensemble des problèmes qui frappent le groupe... PSA Peugeot Citroën va prendre des décisions difficiles sur un grand nombre de ses sites industriels.

Avec la réduction programmée des cadences de production de la toute nouvelle Peugeot 208, le site de Poissy devra se séparer d'une équipe d'ouvriers.

A Rennes, comme les ventes du haut de gamme de Peugeot et Citroën sont décevantes, le groupe sera amené à se séparer d'un millier d'emplois.

Grosse inconnue pour le moment : les usines historiques de Sochaux et Mulhouse seront-elles épargnées par ce traitement de cheval ?

Mathieu Sevin