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Transports

PSA a un nouveau terrain de jeu, l'autopartage entre particuliers

PSA Peugeot Citroën anticipe une évolution de 10 à 40 millions d’utilisateurs de l'autopartage d’ici à 2020 dans les cinq principaux pays européens.

PSA Peugeot Citroën anticipe une évolution de 10 à 40 millions d’utilisateurs de l'autopartage d’ici à 2020 dans les cinq principaux pays européens. - Eric Piermont-AFP

"PSA accélère sur les services de voiture à la demande qu'il a déjà abordés en France et en Allemagne. Il participe à la levée de fonds de 18 millions d'euros de Koolicar, une des start-up françaises de l'autopartage."

PSA a un nouveau terrain de jeu, les services et la mobilité qui n'impliquent plus forcément la possession d'un véhicule mais de nouveaux usages liés à son partage. À l’occasion d’une levée de fonds réalisée avec la Maif, Koolicar accueille le constructeur automobile dans son capital. C'est l'une des start-up françaises de l'autopartage, un concept basé sur la location de voitures entre particuliers, aux côtés de Drivy ou de Ouicar. L’opération totale pour les deux investisseurs s'élève à 18 millions d’euros. 

Cette initiative découle directement du plan stratégique "Push to Pass" dont l'une des dimensions consiste pour PSA à explorer de nouveaux usages de l'automobile. L’émergence de l’économie collaborative stimule le marché de l’autopartage qui pourrait concerner, selon PSA Peugeot Citroën, de 10 à 40 millions d’utilisateurs d’ici à 2020 dans les cinq principaux pays européens. Brigitte Courtehoux, directrice de l'entité Mobilité du constructeur, a déclaré: "Cette prise de participation est un pas de plus dans notre stratégie en tant qu’opérateur de mobilité".

PSA étudie son retour aux États-Unis via l'autopartage

Ce n'est pas la première incursion de PSA dans l'autopartage. Depuis 2012, le constructeur propose à Berlin Citroën Multicity, composé d’une flotte de 250 véhicules électriques, des modèles C-Zero. Les utilisateurs s’abonnent et réservent leur véhicule sur l’application smartphone ou par Internet.

En France, son partenariat signé en 2015 avec le groupe Bolloré fournit l'occasion pour Citroën de tester l’autopartage urbain en mettant des C-Zéro et des Berlingo électriques dans les rues de Bordeaux et de Lyon.

Le groupe automobile veut en outre revenir très progressivement aux États-Unis via des "services de mobilité" comme l'autopartage plutôt que des ventes de voitures, selon Jean-Baptiste de Chatillon, son directeur financier.

Présent de son côté dans quarante agglomérations françaises avec plus de 60.000 inscrits, Koolicar a lancé son service d’autopartage entre particuliers dès 2012 avec comme partenaire historique en matière d'assurances, la Maif, entrée au capital en 2014 en y investissant 2,6 millions d'euros.

Koolicar veut embaucher à Paris et à Montréal

L'arrivée de PSA au capital et l'importance de la nouvelle levée de fonds devrait donner un nouvel élan à cette jeune entreprise qui mise sur un boîtier connecté, la Koolbox, pouvant équiper tout type de véhicules. Le partage de voitures est facilité (accès sans échange de clé au préalable, calcul du kilométrage et durée de la location, géolocalisation).

Pour la start-up, les fonds apportés par PSA Peugeot Citroën et la MAIF lui donneront les moyens d’équiper jusqu’à 30.000 voitures supplémentaires. Son équipe va également s’agrandir en passant de 30 à 100 collaborateurs à Paris et Montréal en créant de nouveaux postes en informatique, marketing et service client. 

Frédéric Bergé