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PSA en Chine: "moins on vend de voitures, moins on fait de pertes", explique Carlos Tavares

Déjà en difficultés en Chine, le président du directoire du constructeur français souligne au micro de BFM Business que l'impact du coronavirus en Chine est "marginal".

Les difficultés de PSA en Chine sont connues. La question est désormais de savoir si l'épidémie de coronavirus qui touche le pays et donc affecte la demande va définitivement solder la présence du constructeur français dans le pays.

"Cette situation n'est pas de nature à nous rassurer"

"En Chine, nos usines sont à l'arrêt pour une raison simple, c'est les instructions des autorités chinoises, ce n'est pas PSA qui décide de la reprise d'activité des usines en Chine et notamment dans la province de Hubei. Nous avons un stock important donc nous pouvons continuer à servir nos clients", explique sur BFM Business, Carlos Tavares, le président du directoire de PSA.
Mais quel impact à moyen terme? "L'impact en termes d'activité et de ventes est surtout lié à l'affaiblissement du marché général, puisque les gens n'achètent pas de voitures dans un tel contexte, ça se comprend très bien.
Vous le savez, c'est un des sujets sur lequel PSA a rencontré des difficultés, donc si j'ose dire moins on vend de voitures moins on fait de pertes et donc l'impact pour l'instant n'est pas un impact majeur, il est plutôt marginal mais ça n'empêche pas que nous sommes très attentifs car nous sommes en période de redressement de nos activités en Chine et donc évidemment cette situation n'est pas de nature à nous rassurer".

Cette situation va-t-elle accélérer l'évolution du partenariat de PSA avec le chinois Donfeng et la réduction de la voilure dans le pays? "PSA est sur le podium de la rentabilité mondiale malgré les déboires chinois", insiste Carlos Tavares. Mais d'ajouter: "on voit bien que nous aurons à partager après la fusion avec notre partenaire FCA leur compréhension du marché (chinois, NDLR), la compréhension dont fonctionnent ces collaborations. Tout cela fera partie de l'enrichissement de la nouvelle entreprise qui naîtra de la fusion de PSA et de FCA".

Bonne dynamique fin 2019

Le président du directoire souligne néanmoins qu'en Chine, "la situation s'était améliorée" sur la deuxième partie de 2019 et "le plan de redressement était en train de porter ses fruits. Et évidemment, la situation du coronavirus ne nous aide pas parce que ça vient quelque part casser cette bonne dynamique mais nous espérons la reprendre dès que la situation se normalisera". 

>>>Retrouvez l'intégralité de l'interview de Carlos Tavares sur BFM Business

Olivier Chicheportiche