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PSA et Fiat-Chrysler dévoilent les détails de leur projet de fusion

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- - AFP

PSA et Fiat-Chrysler ont confirmé, dans un communiqué commun, leur volonté de "construire un leader mondial" de l'automobile et proposent ainsi une fusion à "50/50".

C'est confirmé. Ce jeudi, les deux constructeurs automobiles, le Français PSA et l'Italo-américain Fiat-Chrysler (FCA), ont annoncé dans un communiqué commun leur volonté de créer le "4ème plus grand constructeur mondial en terme de ventes annuelles (8,7 millions de véhicules)", en réalisant une "fusion à 50/50." Le chiffre d'affaires de cette nouvelle entité s'élèverait alors à près de 170 milliards d’euros, avec des marges "parmi les plus élevées des marchés".

"Le Conseil de Surveillance de Peugeot S.A et le Conseil d’Administration (…) ont donné à leurs équipes respectives le mandat de finaliser les discussions et conclure un Memorandum of Understanding (protocole d'entente, ndlr) dans les prochaines semaines", indique le communiqué publié ce jeudi matin. C'est donc seulement une première étape avant une fusion pleinement opérationnelle. 

Pas de fermeture d'usine

Pour les deux groupes, il s'agit d'amorcer le grand virage électrique de l'automobile en réduisant les coûts de production. Cette fusion permettrait ainsi des "synergies annuelles et progressives (...) estimées à approximativement 3,7 milliards d’euros, sans fermeture d’usine" ont précisé les deux groupes, qui espèrent obtenir le soutien de la France et de l'Italie dans ce projet.

L'Etat français, actionnaire à environ 12% de PSA, a accueilli "favorablement" ce projet de fusion tout en indiquant que le gouvernement "sera particulièrement vigilant sur l'empreinte industrielle en France". 

Chaises musicales pour la gouvernance

"Ce rapprochement est significativement créateur de valeur pour toutes les parties prenantes et ouvre un avenir prometteur pour nos deux groupes" s'est félicité le patron de PSA, Carlos Tavares. Par ailleurs, la société mère néerlandaise de la nouvelle entité sera "cotée sur les places financières d’Euronext (Paris), Borsa Italiana (Milan) et du New York Stock Exchange" précise le communiqué.

Du côté de la gouvernance, Carlos Tavares (actuel PDG de PSA) deviendrait le directeur général de cette nouvelle entreprise tandis que John Elkann (actuel président de FCA), héritier de la dynastie Agnelli, prendrait la présidence du groupe. Selon nos informations, Robert Peugeot devrait être vice-président du groupe et Mike Manley (actuel directeur général de FCA) devrait être le bras droit de Tavares.

PSA a, par ailleurs, indiqué son intention de céder à ses actionnaires ses parts au sein de l'équipementier français Faurecia, si la fusion a bien lieu avec FCA. De facto, la famille Peugeot et la Banque Publique d'Investissement (Etat français) deviendraient alors actionnaires de Faurecia chacun à hauteur de 6% environ. Les Peugeot auraient l’intention de conserver cette participation à laquelle ils sont attachés.

Thomas Leroy