PSA peut-il faire l’objet d’une OPA?
Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroen, est sorti de sa réserve. Dans les colonnes du Figaro de ce 20 juillet, il répond point par point aux critiques formulées par le gouvernement. Il estime aussi possible que le groupe fasse l’objet d’une OPA.
Techniquement, le risque est réel. La famille Peugeot détient 25% du capital. Un nouvel actionnaire pourrait donc en prendre le contrôle.
Mais dans la pratique, selon plusieurs analystes, ce scenario est inenvisageable. Historiquement, les OPA hostiles dans l'automobile sont rares. Une prise de contrôle de Peugeot par un groupe allemand par exemple, créerait trop de conflits au sein de l'Union européenne.
Seule possibilité: une OPA amicale. Mais la question est de trouver qui serait prêt à se lancer? En France, il semble peu probable que Renault vienne à la rescousse. Un éventuel repreneur serait donc étranger.
Une valorisation égale à une PME
Mais les éventuels candidats risquent d’être démotivés par la crise de confiance que l’Etat a créée. La volonté de l'exécutif de renégocier le plan de restructuration par exemple, va entraîner des couts supplémentaires. De plus, cela fait peser un véritable risque politique sur le dossier.
Les investisseurs étrangers ne comprennent pas bien le lien entre l'Etat et Peugeot. Du coup, ils se tiennent à l'écart. Une situation aberrante, selon un analyste: avec une valorisation d'un peu plus de 2 milliards d'euros, Peugeot vaut à peine plus qu'une PME californienne de 20 salariés.