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PSA: Philippe Varin ne voit pas d'amélioration du marché européen

Philippe Varin n'est guère optimiste sur le marché automobile européen, cette année

Philippe Varin n'est guère optimiste sur le marché automobile européen, cette année - -

Le président du directoire de PSA a jugé ce jeudi 2 mai, dans un entretien à l'AFP, que le marché européen reste considérablement déprimé. Pour la France, il table sur un marché en repli à -8%.

Philippe Varin a été clair: PSA Peugeot Citroën doit se préparer à affronter un marché européen durablement déprimé,

"On ne voit pas de remontée brutale (des ventes en Europe) à l'horizon 2014-2015", a déclaré le patron du constructeur automobile dans un entretien à l'AFP, ce jeudi 2 mai.

"Le marché ne s'améliore pas", a-til insisté ajoutant que la baisse du marché automobile européen devrait atteindre 5% cette année et "on va être à -8% en France".

Le premier constructeur automobile français a déjà lancé une vaste restructuration de ses activités dans l'Hexagone pour s'adapter à la baisse du marché européen. Elle va se solder par plus de 11.200 suppressions de postes entre mi-2012 et mi-2014 et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne.

Elle s'inscrit dans un programme plus large, nommé "rebond 2015", qui doit lui permettre d'économiser 1,5 milliard d'euros, alors qu'il a essuyé l'an dernier une perte nette historique de 5 milliards.

Vers des efforts de compétitivité pour réduire la consommation de cash

PSA va à présent lancer des négociations pour améliorer la compétitivité de ses usines françaises, à l'image de ce qu'a fait son concurrent Renault. Sa direction a déjà commencé à prendre la température auprès des organisations syndicales et le constructeur espère les boucler à l'automne.

"Cette nouvelle phase doit conduire à des gains supplémentaires", a souligné Philippe Varin, pour qui "il faut que les solutions que nous allons élaborer aient la flexibilité nécessaire à la hausse et la baisse".

PSA s'en tient pour autant à son objectif, présenté en juillet dernier, de diviser par deux le rythme de sa consommation de liquidités (actuellement à 200 euros par mois) cette année et un retour à l'équilibre de sa trésorerie opérationnelle fin 2014, même si les perspectives d'évolution du marché européen se sont dégradées depuis.

L'une des priorités de Philippe Varin pour son nouveau mandat et que les activités en Europe soient de nouveau rentables "mais ça prend du temps", a-t-il reconnu.

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J.M. avec AFP