PSA veut vendre des voitures aux États-Unis en 2026

Carlos Tavares, le dirigeant de PSA Peugeot-Citroën, a dévoilé quelques axes de son plan de reconquête de l'Amérique. Comme le lancement d'un véhicule dédié en 2006, et un réseau à la fois web et physique.

PSA voulait revenir aux États-Unis, après avoir quitté le pays au début des années 90. Le constructeur donnait 10 ans à ses équipes pour conquérir le plus grand marché auto du monde. Jeudi, depuis le berceau de la voiture américaine, Detroit, Carlos Tavares a clairement montré qu'il voulait accélérer la cadence, par plusieurs annonces dont voici la teneur:

> Des ingénieurs Opel à la manœuvre

PSA, qui a intégré les résultats d'Opel Vauxhall dans ses comptes pour la première fois en 2017, va miser sur les équipes du constructeur qui connaît intimement le marché américain pour réussir sa réimplantation. Opel appartenait en effet à l'américain General Motors. Aujourd'hui donc, ce sont eux qui sont chargés de concevoir des modèles propres au marché américain. Les bureaux d'études sont déjà au travail, les premiers investissements ont été lancés, et un ancien de Fiat Chrysler a été recruté en tant que directeur technique. En outre, le Français Vincent Noirbent prend les fonctions de vice-président de la planification des produits, et s'installe aux États-Unis.

> Un modèle spécifique lancé outre-Atlantique en 2026

PSA avait annoncé qu'il proposerait des services de co-voiturage, avec sa marque Free2Move, manière d'emmagasiner des données sur les nouvelles tendances de mobilité, aux USA. Mais le constructeur ne se limitera pas à l'auto-partage. Il compte bien lancer un véhicule dédié au marché américain, dont les émissions respectent les normes américaines spécifiques, en 2026. Le groupe semblait hésiter entre une berline type Citroën DS, qui avait conquis les USA à son époque, et un SUV type 6008 de Peugeot. Il se dirige finalement vers la deuxième option, avec la marque au Lion comme tête de pont.

> PSA va avancer avec méthode et prudence

Afin de réduire ses coûts de distribution, le constructeur français a lancé une étude pour construire un réseau qui marierait web et réseau physique. Le groupe n'a toutefois pas annoncé où et quand il comptait installer son siège en Amérique.

P.D. et N.G.