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Publicis va racheter Relaxnews

Maurice Lévy était l'invité de BFM Business ce 16 février.

Maurice Lévy était l'invité de BFM Business ce 16 février. - BFM Business

Invité de BFM Business, ce lundi 16 février, le président du directoire de Publicis, Maurice Lévy, a annoncé l'acquisition de cette agence de presse française par son groupe pour 15 millions d'euros.

"Nous faisons un nouveau pas en direction de nos marques". Maurice Lévy, président du directoire de Publicis, annonce sur BFM Business ce lundi 16 février, l'acquisition de Relaxnews. Le groupe publicitaire va racheter l'agence de presse spécialiste des loisirs pour 15 millions d'euros. Ils sont actuellement en négociations exclusives.

Au premier semestre, le chiffre d'affaires de Relaxnews a atteint 4,1 millions d'euros.

"Grâce à cette acquisition, nous allons enrichir notre proposition commerciale. Nous allons pouvoir alimenter en contenus les marques", précise Maurice Lévy. Avec une recette qui a fait ses preuves et que dans le jargon publicitaire on appelle le POEM pour Paid, Owned and Earned Media. "Le Paid Media désigne l’espace publicitaire acheté par la marque sur les médias digitaux ou traditionnels. Le Owned Media désigne les points et supports d’exposition possédés et contrôlés par la marque. Le Earned Media désigne l’exposition dont bénéficie gratuitement la marque sur des supports personnels ou professionnels qu’elle ne contrôle pas", selon les définitions marketing.

Plus largement, Publicis entend conforter son rang de groupe de communication le plus digitalisé au monde. En 2014, 42% du chiffre d'affaires de Publicis vient du numérique. Le groupe veut atteindre 50% grâce à l'acquisition de Sapient et 60% dès 2018. 

Son PDG ne craint-il pas la désaffection des internautes pour la publicité traditionnelle? Selon Google, seules 5 à 10% des publicités sur internet sont regardées. Pour Maurice Lévy, la réponse passe par plus de créativité: "On doit faire du buzz. Le dispositif de communication autour de la publicité, repose sur la publicité elle-même mais aussi sur ce qu'il y a autour. La seule chose qui marche bien sur le net, c'est l'interactivité. Sinon on perd le consommateur".

"Pas de quoi danser sur les tables"

Par ailleurs, le patron de Publicis est revenu sur ses résultats de 2014. Le bénéfice net courant, retraité notamment des plus ou moins-values et des différents coûts, a, lui, enregistré une hausse de 4,7%, à 829 millions d'euros. La marge opérationnelle s'est établie à 1.182 millions d'euros (+6,8%) et atteint ainsi 16,3% de l'activité totale du groupe. Le chiffre d'affaires du numéro trois mondial de la publicité s'est pour sa part élevé à 7,255 milliards d'euros, en hausse de 4,3% (+2% en organique).

"L'année n'est pas excellente. 2% de croissance, il n'y a pas de quoi danser sur les tables", tempère Maurice Lévy. Pour autant, avec un quatrième trimestre supérieur aux attentes, Publicis aborde 2015 sereinement.

D. L.