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Transports

Qatar Airways nouvel actionnaire de British Airways et Iberia

Pour Qatar Airways "IAG constitue une excellente opportunité".

Pour Qatar Airways "IAG constitue une excellente opportunité". - Faisal Al-Tamimi - AFP

La compagnie nationale du Qatar a annoncé ce vendredi avoir acquis 10% d'IAG, la maison-mère de British Airways et Iberia.

Qui aurait pu imaginer, voici quelques années, qu’une compagnie du Golfe puisse devenir actionnaire d’un poids lourd du transport aérien européen ? Après Etihad Airways qui, le 31 décembre dernier, a officiellement pris les commandes d’Alitalia, dont il détient un peu moins de 50% du capital, c’est Qatar Airways qui crée la surprise.

La compagnie nationale du petit mais très riche émirat a annoncé ce vendredi 30 janvier avoir acquis 9,99% du capital d’IAG, la maison-mère de British Airways et Iberia pour 1,15 milliard de livres (1,33 milliard d'euros).

La compagnie est membre de Oneworld depuis 2013

Qatar Airways entend ainsi renforcer ses liens avec l’un des chefs de file de Oneworld, l’alliance aérienne dont il fait lui-même partie depuis novembre 2013. Et, surtout, ses dirigeants font d’ores et déjà savoir qu’ils n’excluent pas de monter davantage au capital. “IAG constitue une excellente opportunité pour aller plus loin dans notre stratégie de développement vers l’ouest" insiste le patron de la compagnie, Akbar Al Baker.

Quant à son homologue chez IAG, l'irlandais Willie Walsh, il met d'ores et déjà en avant les avantages de cette entrée tonitruante des Qatariens dans son capital : "Nous allons discuter avec eux des opportunités existantes quant à la manière dont nous pourrions travailler de façon plus poussée ensemble afin de répondre aux ambitions d'IAG." On en saura pas plus pour le moment.

Ce n'est pas la première fois que Qatar Airways tente de prendre position dans une compagnie européenne. En 2011, la compagnie avait acquis 35% de Cargolux, le spécialiste luxembourgeois du fret aérien. Mais ne parvenant pas à monter davantage au capital, elle avait fini par revendre ses titres un an plus tard. 

P. K.