"Je veux la fin du diesel à Paris en 2020" avait déjà annoncé la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD). Présentée comme une solution d’avenir, la voiture électrique peine à plaire aux automobilistes. Les ventes restent en effet timides: depuis le début de l’année, ces véhicules zéro émission représentent moins de 0,5% du marché, soit 6.925 immatriculations selon les chiffres du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobile).
Pourtant la capitale montre l’exemple en termes d’électromobilité avec le déploiement massif de bornes de recharges, notamment dans les stations Autolib. Et les pouvoirs publics encouragent son développement. La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal a ainsi promis une prime de 10.000 euros aux automobilistes qui abandonneraient leur vieille diesel pour acheter une voiture propre.
Quel avenir pour la voiture électrique?
L’année 2014 s’est terminée sur une note positive pour le véhicule électrique. Un marché naissant sur lequel la Renault Zoé est le leader incontesté en France. Ses ventes ont atteint 5.970 unités en 2014, ce qui en fait le modèle électrique le plus vendu dans l'Hexagone. Malgré une hausse de 20% en 2014, les ventes de véhicules électriques restent marginales avec moins de 1% du marché.
"Les freins sont aujourd'hui principalement psychologiques, le coût, la difficulté d’utilisation... Il convient donc de faire beaucoup de pédagogie pour les lever", avance Marie Castelli, secrétaire générale de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique.
Le développement à grande échelle de la voiture électrique pose en outre de nouveaux défis. Il impliquerait par exemple une augmentation majeure de la consommation électrique. Il faudra donc s'assurer que la production d'électricité suive.