Quand HSBC durcit les règles d’utilisation de ses coffres-forts
Billets, diamants, or, documents, œuvres d’art… et aussi affaires louches. Voilà ce que contiennent traditionnellement les coffres-forts des banques privées. Mais la banque sino-britannique HSBC veut afficher sa volonté d’en finir avec toute pratique illégale.
Alors qu'elle réfléchit à la fermeture pure et simple de certains de ses coffres-forts, HSBC vient de décider d’un durcissement sensible des règles d’utilisation de ceux qui restent. Avec comme objectif d’empêcher leur utilisation à des fins illégales ou criminelles.
Argent sale, armes et drogue proscrits
"Nous avons pris un certain nombre de mesures et allons faire signer un certain nombre de clauses supplémentaires sur les contrats de location de dispositifs" dit la banque, qui précise que même ses anciens clients devront se soumettre aux nouvelles règles, sans exception.
La banque interdit en particulier d’y stocker armes, explosifs, drogues de toutes sortes, argent issu d’activités illégales, ou objets volés.
HSBC, une banque exposée par nature
"Le but est de renforcer nos défenses contre d’éventuelles pratiques illégales, et les clients sont informés que nous coopérerons systématiquement et pleinement avec les autorités dès qu’elles nous intimeront l’ordre de leur donner accès aux coffres-forts", justifie la banque.
Il faut dire qu’HSBC, de par sa taille gigantesque et sa double identité, à la fois britannique et chinoise, est par nature une des banques les plus exposées aux trafics louches et aux transferts potentiellement douteux de certains de ses clients.
Limiter le risque de réputation
La banque est citée régulièrement dans tous types d’affaires financières, et notamment une qui a largement terni sa réputation: celle du blanchiment de millions de dollars des cartels de la drogue mexicains en 2012. La banque avait dû payer 2 milliards de dollars d’amendes. Sans compter un nombre très important de dossiers d’évasion fiscale.
Depuis, la banque a déclaré avoir largement rehaussé ses normes de contrôle et de surveillance, avec même des exercices grandeur nature pour évaluer son niveau de défense en interne contre les transferts illégaux ou criminels.
Restaient les coffres-forts, dernier rempart du secret bancaire absolu, mais désormais sous la surveillance plus stricte d’une banque qui ne veut plus subir de risque de réputation.