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Assurance Banque

Quand les banquiers seront remplacés par des robots

Les Français délaissent les agences bancaires.

Les Français délaissent les agences bancaires. - Jacques Demarthon - AFP

Les clients utilisent de plus en plus internet, les mobiles ou encore les tablettes. L'agence bancaire perd donc petit à petit son rôle.

Certains banquiers commencent en coulisse à préparer les esprits à une véritable révolution. "Il y aura deux fois moins d'agences bancaires en France d'ici à 15 ans, c'est une certitude". Voilà ce qu'affirme le patron d'une grande banque française.

Ce qui relevait jusqu'ici du tabou s'impose donc aujourd'hui comme une évidence. La mutation du secteur bancaire en effet s'accélère, sous la pression, bien sûr, du numérique. Internet, tablettes, mobiles... les clients ont de moins en moins besoin de se rendre en agence pour réaliser leurs opérations.

Selon le dernier observatoire sur l'image des banques, 18% des clients seulement s'y rendent encore une fois par mois, contre 52% il y a encore 5 ans.

Nouvelles contraintes réglementaires

Mais cette mutation s'accélère aussi sous la pression des nouvelles contraintes imposées au secteur bancaire. C'est l'autre facteur clé, qui pousse le secteur à revoir son modèle. "Les banques sont presque aussi contraintes que des entreprises qui font de l'alimentation pour bébé", nous explique ce même banquier. Le consommateur est surprotégé. Tout pousse à simplifier au maximum la gamme de produits.

Selon ce banquier, l'avenir de la banque de détail est donc tout tracé. D'un côté, des robots qui distribueront des produits d'épargne standardisés et des plateformes seront mises en place pour gérer les crédits immobiliers, notamment.

De l'autre, des agences et des conseillers seront chargé d'offrir un service plus haut de gamme. Le marché, explique le banquier, sera plus étroit mais aussi plus rentable. Et l'une des conséquences est que les agences qui subsisteront au-delà de 2025 devront ouvrir le dimanche pour s'adapter à cette clientèle plus haut de gamme.

Caroline Morisseau