BFM Business
Energie

Quand les bus rouges londoniens carburent (en partie) au marc de café

Certains bus de Londres rouleront avec un carburant fait de 80% de diesel, les 20% restants étant composés de bio-carburants et d'un liquide extrait du recyclage de marc de café.

Certains bus de Londres rouleront avec un carburant fait de 80% de diesel, les 20% restants étant composés de bio-carburants et d'un liquide extrait du recyclage de marc de café. - Niklas Hallen'n-AFP

Un nouveau carburant vert composé en partie de marc de café va propulser dès lundi 20 novembre plusieurs des célèbres bus rouges londoniens. Il a été développé par une start-up britannique soutenue par le pétrolier Shell.

Après l'éthanol végétal, le marc de café bientôt recyclé en carburant? C'est le pari tenté par une start-up britannique spécialisée dans l'environnement bio-bean, avec le soutien financier et technique du groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell.

Dès lundi 20 novembre, plusieurs bus londoniens utiliseront ce nouveau carburant qui comprend 80% de diesel mais les 20% restants sont composés de bio-carburants et d'un liquide extrait du recyclage de marc, dont 6.000 litres seront utilisés dans un premier temps.

"Au lieu d'envoyer le marc de café à la décharge où il se dégrade et relâche du méthane et du C02, nous le collectons, le recyclons et le transformons en carburant propre", explique à l'AFP Arthur Kay, fondateur de la société bio-bean. Son entreprise récolte le marc de café auprès des boutiques à Londres et dans d'autres villes d'Angleterre puis la transforme en huile dans son usine de Cambridge. Rien qu'à Londres, 200.000 tonnes de marc de café sont produites chaque année, les habitants de la capitale buvant 2,3 tasses en moyenne par jour, avance-t-il.

Ce carburant réduit les émissions de CO2 de 10 à 15%

Une autre société, Argent Energy, le plus important producteur de biocarburant au Royaume-Unis, se charge ensuite de mélanger l'huile issue du marc à d'autres carburant d'origine animale ou végétale.

La start-up britannique estime que son carburant permet de réduire les émissions de carbone des bus de 10 à 15% sans changer le moteur ni utiliser davantage de carburant, si bien qu'il peut alimenter n'importe quel bus londonien.

Qu'ils soient à un ou deux niveaux, ces fameux bus rouges totalisent plus de 2 milliards de trajets chaque année à travers la capitale, via une flotte de 9.300 véhicules, dont 2.000 dotés d'une motorisation hybride (diesel et électrique).