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Avec Visa, les banques françaises  osent une alternative à ApplePay

L’utilisateur pourra opter pour une saisie du mot de passe même si le montant de la transaction est inférieur à 20 euros. Et lorsque le smartphone est verrouillé, ou si l’appli est fermée, le paiement ne peut pas fonctionner.

L’utilisateur pourra opter pour une saisie du mot de passe même si le montant de la transaction est inférieur à 20 euros. Et lorsque le smartphone est verrouillé, ou si l’appli est fermée, le paiement ne peut pas fonctionner. - Alain Jocard (AFP)

Après un partenariat avec Apple, Visa lance un système de paiement NFC sous Android avec BNP Paribas, BPCE, la Banque Postale et la Société Générale.

Visa n’entrera pas dans la bataille technologique que se mènent Apple et Google. Déjà partenaire de la firme de Cupertino dans Apple Pay qui arrivera en Europe en avril, le groupe financier mise aussi sur Android (version 4.4 ou ultérieures).

Le groupe annonce le lancement en France d’une expérimentation d’ampleur qui permettra aux possesseurs de smartphones sous Android de payer leurs achats auprès de 400.000 commerçants.

La période de test devrait durer entre 6 mois et un an. "Cela va dépendre du retours que les banques vont obtenir des clients et du nombre de transactions qui seront effectuées", nous a précisé Albert Galloy, directeur marketing et innovation de Visa Europe. 

Ce projet est mené en partenariat avec BNP Paribas, Groupe BPCE, la Banque Postale, Société Générale et Worldline. Mais ce n'est qu'un début. Visa est actuellement en discussion avec d'autres banques françaises sans nous préciser lesquelles.

Une sécurité basée sur le Cloud

Basé sur le standard HCE (Host Card Emulation), introduit l’an dernier par Google dans son système, il également utilisé par Master Card.

Pour régler un achat, rien à faire hormis sortir son mobile et le mettre à proximité du terminal pour un paiement sans contact (NFC). Si le montant est inférieur à 20 euros, il n’y a rien d’autre à faire. Mais s’il dépasse cette somme, il faudra saisir un mot de passe. Autre précision : le montant maximum de ce système de paiement est de 300 euros.

Mais, en cas de doute ou d’inquiétude, l’utilisateur pourra opter pour une saisie du mot de passe quel que soit le montant de la transaction. Et lorsque le smartphone est verrouillé, ou si l’application mobile est fermée, le paiement ne peut pas fonctionner. Et en cas de perte ou de vol, l’appareil sera bloqué à distance sans conséquence pour la carte physique qui restera donc utilisable.

Et pour cause, la carte virtuelle utilise un alias du numéro de la carte originale. Ainsi, les données originales ne sont pas installées dans le smartphone, ni sur la SIM comme l'espéraient les opérateurs télécoms. Elles restent sur le Cloud sécurisé de Visa, "Visa Cloud-Based Payments".

Ce système a été développé avec Worldline (filiale d'Atos). En France, c’est une première puisque cette technologie, qui permet d’enregistrer plusieurs cartes sur un même terminal, y est encore inédite.

Pascal Samama