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Quel avenir pour l’empire Dassault?

Après la mort de Serge Dassault, son patron emblématique, se pose la question de la succession.

"Travailleur acharné", "capitaine d’industrie"…Les hommages se sont multipliés ces dernières heures pour saluer la mémoire de Serge Dassault, décédé lundi d’une crise cardiaque. Mais l’émotion a vite laissé place à certaines questions, notamment en ce qui concerne sa succession. Le dirigeant laisse en effet derrière lui un véritable empire, aussi gigantesque que stratégique.

Concrètement, aucun de ses quatre enfants ne prendra immédiatement la tête du groupe Dassault. C’est Charles Edelstenne, 80 ans, homme de confiance de Serge Dassault et actuellement directeur général, qui en reprendra les rênes. Cette décision avait été actée en 2014, en accord avec l’État français.

"Il n'y aura aucune querelle d'héritier"

Le Rafale assurant une partie de la capacité de dissuasion nucléaire du pays, c’est avec la plus grande attention que l’exécutif surveillera le passage de témoin, et l’éventuelle évolution du capital. Si les parts de la famille Dassault devaient descendre en-dessous de 40%, l’État dispose d’ailleurs d’un droit de préemption.

"L’État sera très présent pour suivre l’évolution de ces discussions, et sera aux côtés des différents actionnaires", a ainsi assuré Florence Parly, la ministre des Armées sur Public Sénat.

Quant à l’héritage patrimonial, hors de question d’assister à un déballage médiatique, selon Olivier Dassault, député de l’Oise et aîné de la fratrie. "Ne vous inquiétez pas, tout est organisé, tout se passera très bien, dans l'union totale. C'est cela mon ambition : faire en sorte que les décisions se prennent en consensus familial", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Il n'y aura aucune querelle d'héritier. C'est l'engagement que je prends devant mes frères et sœur et devant les Français."

Y.D.