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Quels sont les jobs qui assurent les meilleures augmentations de salaire?

Pour convaincre un expert de changer de job, 15% c'est un minimum afin de compenser la perte des acquis sur son ancien poste.

Pour convaincre un expert de changer de job, 15% c'est un minimum afin de compenser la perte des acquis sur son ancien poste. - Janeb13- CC

Les cadres français sont frileux: seuls 3,6% d'entre eux ont changé de poste l'année dernière. Pourtant, c'est le meilleur moyen d'obtenir une rémunération plus élevée, d'en moyenne 15% de plus selon l'étude de salaires annuelle Robert Walters.

Même si la reprise a été plus lente que dans d'autres pays, le marché de l'emploi cadre a retrouvé son dynamisme en France. Les rémunérations s'en ressentent. Mais pour espérer une hausse de salaire supérieure à l'inflation, il n'y a pas une multitude d'alternatives: il faut changer de société. Peu de cadres français osent franchir le pas: seulement 3,6% l'ont fait l'année dernière, selon l'enquête annuelle sur les salaires du cabinet Robert Walters. Ceux qui ont eu une mutation en interne ont pu bénéficier d'une augmentation de 2% en moyenne.

L'opération est beaucoup plus rentable pour ceux qui ont changé d'employeur, avec un gain de salaire de 15% en moyenne. "Pour convaincre un expert de changer de job, 15% c'est un minimum afin de compenser la perte des acquis sur son ancien poste. Ce chiffre prouve que le marché est en tension sur certains métiers", explique Antoine Morgaut, CEO Europe de Robert Walters.

La demande est très forte dans le secteur de l'assurance, qui doit renouveler ses effectifs du fait du vieillissement de ses cadres. Les ressources humaines affichent aussi une belle dynamique avec de fortes demandes pour le recrutement, la formation. "Pour les entreprises il est devenu clé de trouver les bonnes ressources rapidement. C'est une question de compétitivité", souligne Antoine Morgaut.

La rémunération ne fait pas tout

Sans surprise, l'informatique et le digital continuent à être de gros pourvoyeurs d'emplois. Certains métiers voient leur situation s'améliorer au fil des ans, comme celui de Data scientist. "Ce type de poste a commencé avec un salaire assez bas, mais le niveau de rémunération progresse de 10% chaque année. Et c'est une tendance sur le long terme", souligne Antoine Morgaut. 

Mais les cadres ne bâtissent pas leur carrière sur le seul attrait d'une rémunération, loin s'en faut. Au vu des questionnaires que Robert Walters fait remplir aux candidats reçus en entretien, s'ils quittent leur job, c'est avant tout pour changer de management. "C'est le fait de ne pas se sentir bien avec sa hiérarchie, ne pas être en adhésion avec sa forme de travail ou encore un manque de reconnaissance qui est désigné comme facteur principal", détaille le CEO de Robert Walters. Le contenu du job, l'absence de perspectives d'évolution et un manque d'adhésion avec la marque de l'entreprise, sont ensuite cités.

Coralie Cathelinais