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Qui pour fournir des voitures autonomes à Waymo en Europe?

Waymo veut lancer des tests, puis un service de voitures autonomes en Europe. Il cherche pour cela des véhicules.

Waymo veut lancer des tests, puis un service de voitures autonomes en Europe. Il cherche pour cela des véhicules. - Geoff Robins / AFP

La division voiture autonome d’Alphabet, maison-mère de Google, veut lancer ses robotaxis en Europe. Ils cherchent pour cela une flotte de véhicules qui devront être autonomes.

Quelle sera la marque des robotaxis opérés par Waymo (ex Google Car) en Europe? C’est la question qui fait suite aux déclarations de John Krafcik au quotidien allemand Handelsblatt ce jeudi. Le directeur de la division voiture autonome d’Alphabet, la holding qui regroupe Google et Waymo, est revenu sur le projet que nourrit Waymo pour l’Europe.

"Tout ce que nous avons annoncé pour l’instant ne concernait que les Etats-Unis, explique John Krafcik. Nous avons besoin de beaucoup plus de véhicules. Je ne peux pas donner de chiffres, mais ce sera un nombre très important".

Le 1er juin, Waymo a réalisé son premier test de voiture autonome hors des Etats-Unis, à Balloco, piste d’essais de Fiat, au nord de l’Italie. Des vans Chrysler Pacifica, comme ceux utilisés aux Etats-Unis à Phoenix (Arizona) notamment, ont roulé sans aucun conducteur au volant. Waymo et Fiat-Chrysler sont en effet partenaires outre-Atlantique. Waymo a également noué un partenariat avec Jaguar pour des SUV électriques, et désormais autonomes.

John Krafcik a rencontré plusieurs constructeurs automobiles, mais ne souhaite pas divulguer leurs noms pour le moment.

"Lancer en Europe un service globalement accessible comme à Phoenix [où une flotte de voitures autonomes circule sans chauffeur, ndlr] peut prendre plusieurs années. En revanche, lancer un projet pilote prend moins de temps, mais je ne peux pas donner de date précise, poursuit John Krafcik. Nous regardons nos tests en Italie pour parler directement à certaines entreprises automobiles européennes afin de comprendre quelles pourraient être les stratégies d'entrée sur le marché".

Waymo pourrait-il travailler avec Fiat, comme aux Etats-Unis? John Krafcik évoque dans son interview l’utilisation de véhicules attrayants, à l’arrivée de Waymo en Europe. Il évoque également le besoin pour le moment d’engranger des données sur les conditions de circulation en Europe, notamment les panneaux et la signalisation.

Après les Etats-Unis, où plusieurs Etats proposent des tests grandeur nature, l'Europe semble de plus en plus intéresser les magnats de la voiture autonome. John Krafcik se montre ainsi assez confiant sur le croisement entre des conditions de sécurité suffisantes, et une législation qui autorise le déploiement de flottes de tests. Il s'est surtout voulu rassurant: 

"Nous ne sommes pas une entreprise automobile, mais une entreprise de technologie. Nous ne voulons pas non plus devenir une entreprise automobile".
Pauline Ducamp