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Rafale: pour le PDG de Dassault, "il faut être patient et tenace"

Eric Trappier était l'invité de BFM Business.

Eric Trappier était l'invité de BFM Business. - BFM Business

Éric Trappier, président directeur général de Dassault Aviation, était l'invité de BFM Business. Il est revenu sur la vente de 36 chasseurs Rafale à l'Inde.

"Il faut travailler sur le long terme. Si les avions sont bien pensés, bien conçus, le succès finit par arriver. Il faut être patient et tenace". C'est ce qu'a déclaré Éric Trappier, président directeur général de Dassault Aviation, au micro de BFM Business. Et le moins que l'on puisse dire c'est que Dassault Aviation a été patient. Le groupe vient de signer un contrat de 36 chasseurs Rafale avec l'Inde. L'appel d'offres avait été lancé en 2007. À l'époque il portait sur 126 avions, mais "on préfère 36 tout de suite que 126 demain", précise Éric Trappier.

Pour le PDG de Dassault Aviation, plusieurs raisons expliquent le succès de ce contrat. Tout d'abord, la qualité de l'avion. "La vedette, c'est le Rafale. C'est un avion performant". Mais ce qui a surtout joué, ce sont les bonnes relations avec l'Inde. "Depuis 1953, l'Inde et la France ont un partenariat stratégique". Et enfin, le dernier point est le contrat avec l'Égypte. "Chez Dassault, on croit en la chance. Le 1er contrat, avec l'Égypte, a été stratégique, d'autant que l'Égypte, l'Inde, le Qatar sont des utilisateurs du Mirage 2000. Il y avait donc une vraie relation de confiance". De plus, "le fait que la politique américaine se soit moins portée sur le monde arabe, cela nous a aidés". Le groupe attend maintenant un contrat de 18 avions avec la Malaisie et "un peu plus" avec les Émirats.

Des parties construites en Inde

Concernant les cadences, Éric Trappier précise que le groupe ne compte pas les augmenter pour l'instant. Le Rafale sera toujours construit au rythme de 2 par mois. Une mesure qui pourra néanmoins changer en cas de nouveau contrat. Le PDG précise également que la majorité du Rafale destiné à l'Inde sera fabriquée en France. "Seules des parties seront faites en Inde. Petit à petit, nous monterons la charge de travail en Inde, en fonction des commandes à venir et de la qualité du travail".

Quant aux avions de combat de demain, pour Éric Trappier il en existera deux sortes. "Le Rafale aura toujours un pilote à bord, mais on développera des drones de combat. Une association entre les deux fera l'efficacité". Néanmoins, Dassault Aviation va travailler de plus en plus sur "l'automatisation du cockpit et sur le dialogue entre l'homme et la machine".

D. L.