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 Limiter le réchauffement climatique à 2°C: un objectif intenable?

Le réchauffement climatique, une des préoccupations majeures des Etats avant la COP21. (image d'illustration)

Le réchauffement climatique, une des préoccupations majeures des Etats avant la COP21. (image d'illustration) - Dean Hochman - Flickr - CC

Alors qu'une nouvelle session de négociation, en vue de la COP21, se déroule en ce moment à Bonn, un rapport laisse entendre que les ambitions affichées par les Etats seront difficilement atteignables.

La conférence internationale sur le climat - COP21 - doit ouvrir ses portes dans moins de 90 jours à Paris. Son objectif? Limiter le réchauffement climatique en deçà de + 2 degrés Celsius. Pour y parvenir, les 195 Etats convoqués par les Nations-Unies se sont engagés à formuler des propositions pour limiter leurs émissions polluantes. Au 1er septembre, les contributions de 56 pays ont été enregistrées par la Convention cadre des Nations-Unies pour les changements climatiques (CCNUCC).

Or, selon un rapport de l'organisme Climate Action Tracker (CAT), la température mondiale se dirige toujours vers une hausse de 2,9 à 3,1 degrés d'ici à 2100. L'organisme estime que les contributions déposées par les états "conduisent à des émissions mondiales bien supérieures aux niveaux nécessaires pour contenir le réchauffement climatique à 2°C" par rapport à l'ère pré-industrielle. Si les ambitions de la communauté internationale, à l'horizon 2030, étaient maintenues à leur niveau actuel, "contenir le réchauffement sous les 2 degrés pourrait devenir infaisable" avance Bill Hare, membre de l'un des centres de recherche de CAT. 

"Les gouvernements doivent revoir leurs ambitions"

Climate Action Tracker a analysé 15 engagements nationaux, qui représentent 64,5% des émissions mondiales. L’organisation en a jugé sept "adéquats", ceux de l’Australie, du Canada, du Japon, de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud et de la Russie. Six ont été qualifiés de "moyens" (Chine, Union européenne, Mexique, Norvège, Suisse et Etats-Unis). Enfin, deux contributions ont été classées comme "suffisantes" : celles de l'Ethiopie et du Maroc. 

Du côté du NewClimate Institute, un autre centre de recherche, "la plupart des gouvernements qui ont déjà soumis leur engagement de réduction des gaz à effet de serre, doivent revoir leurs ambitions à la lumière de l'objectif mondial." Niklas Höhne, l'un de ses membres, appelle "tous ceux qui travaillent toujours sur leurs objectifs à faire en sorte qu'ils soient aussi ambitieux que possible". 

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A.M. avec AFP