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La Redoute: Aubry évoque une "catastrophe"

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La maire de Lille a estimé lundi que la suppression de près de 1.200 postes était un "choc considérable" pour les salariés. Elle a réaffirmé son intention de peser auprès de Kering pour obtenir le meilleur accompagnement financier possible.

Très impliquée dans le dossier, Martine Aubry a vivement réagi, lundi 13 janvier, à l'annonce des 1 178 suppressions de postes à La Redoute, intervenue la semaine dernière.

A l'issue d'une réunion avec des élus de la métropole lilloise et des représentants syndicaux, la maire de Lille a ainsi parlé d'un "choc considérable" pour les salariés, "même si le nombre de pré-retraites adoucit un tout petit peu les choses".

"Quand on supprime dans un bassin d'emploi comme celui-là près de 1.200 emplois, (...) c'est bien sûr une catastrophe", a-t-elle ajouté.

Kering "doit payer" les pré-retraites

Les futurs repreneurs de La Redoute, Nathalie Balla et Eric Courteille, avaient affirmé qu'ils privilégieraient "des mesures d'âge, les pré-retraites et les plans de départs volontaires, afin de restreindre au maximum le nombre de départs contraints", qui doit être "significativement en-dessous de celui du plan de 2008, qui était de 672".

Les départs en pré-retraite doivent être financés par l'intermédiaire d'une fiducie (structure spéciale). "Nous allons poursuivre nos interventions auprès du groupe Kering (l'actuel propriétaire de La Redoute, ndlr) pour que l'accompagnement financier soit le plus lourd possible", a assuré Martine Aubry.

L'"étalement des suppressions de postes sur quatre ans, (...), un montant financier plus important qu'au départ, (...) ces pré-retraites qui coûtent cher mais que Kering doit payer", sont "des premières petites victoires" obtenues grâce "à la mobilisation des salariés", selon elle.

"Il faut continuer dans le même esprit, c'est comme cela qu'on obtiendra encore plus pour La Redoute", a-t-elle conclu.

La rédaction