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La Redoute: échec des négociations

La direction de La Redoute saisit le tribunal de commerce de Lille, ce 21 mars.

La direction de La Redoute saisit le tribunal de commerce de Lille, ce 21 mars. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

La direction a annoncé saisir le tribunal de commerce de Lille pour La Redoute, ce 21 mars, après que la date-limite qu'elle avait fixé aux syndicats pour signer le plan social soit passée sans avancée.

La direction s'est déclarée dans l'obligation de saisir le tribunal de commerce de Lille, ce 21 mars, après que trois syndicats aient refusé de signer le plan social qu'elle proposait.

L'offre de Kering, la maison-mère qui cherche à sortir de la distribution par correspondance, est donc obsolète, tout comme la reprise par Eric Courteille et Nathalie Balla, qui avaient posé l'accord sur le plan social comme préalable.

Une intersyndicale dispersée

La Redoute, l'ex-filiale de vente à distance de Kering, est en difficultés financières depuis des années. L'ex-PPR s'est donc résolu à la céder. Une offre de reprise a été formulée par deux actuels directeurs du groupe, mais à condition que le volet social soit réglé avant la reprise, donc que les syndicats signent le plan social proposé par la direction.

L'intersyndicale composée de quatre syndicats s'est scindée sur la question: la CFE-CGC se disait prête à parapher le plan, la CFDT, la CGT et Sud s'y refusant toujours. La direction leur avait fixé un ultimatum à jeudi soir, finalement prolongé à ce vendredi en début d'après-midi.

Faute d'accord, la direction s'en remet au tribunal de commerce de Lille. Ce dernier pourra décider de placer le groupe en redressement judiciaire à l'issue d'une période d'observation. Cette procédure, qui vise à permettre la sauvegarde, pourrait être décidée en raison de l'"arrêt [prochain] du financement de l'exploitation de la Redoute par Kering", souligne la direction.

N.G.