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Réforme fiscale: les épargnants veulent être entendus

Les associations d'épargnants alertent elles aussi sur le ras-le-bol fiscal de ceux qu'elles représentent..

Les associations d'épargnants alertent elles aussi sur le ras-le-bol fiscal de ceux qu'elles représentent.. - -

Les consultations sur la réforme fiscale ont commencé, mais les associations d'épargnants n'ont pas été sollicitées. Elles s'en insurgent dans une lettre ouverte envoyée le 4 décembre au Premier ministre.

La grogne gagne les épargnants. Les trois principales associations les représentant, la Faider, la F2iC et le Cercle des épargnants, qui regroupent plus de 200.000 adhérents, ont adressé, mercredi 4 décembre, une lettre ouverte au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Elles comptent bien se faire entendre dans le cadre de la remise à plat de la fiscalité.

"On représente plus d'1,7 millions d'épargnants, l'épargne financière pèse 3.700 milliards, et pourtant, nous ne sommes pas consultés, cela nous paraît complètement aberrant", s'indigne Jean Berthon, le président de la Faider, sur BFM Business ce jeudi 5 décembre.

Les épargnants en ont marre d'être considérés comme de simples vaches à lait. C'est en substance le message des trois associations. Elles considèrent qu'ils servent depuis des années de variable d'ajustement fiscal au gré des revirements politiques, "au lieu de financer l'économie, en investissant dans les entreprises sous forme d'actions et d'obligations", regrette ainsi Jean Berthon.

Réduire au maximum les niches fiscales

Aujourd'hui, elles fondent donc beaucoup d'espoir sur la remise à plat de la fiscalité. Une fiscalité qu'elles jugent bien trop instable et totalement illisible. Et cette fois, elles comptent bien se faire entendre.

Pour elles, il faut réduire au maximum les niches fiscales, ou encore favoriser la prise de risque. Or pour l'instant, les entreprises, les syndicats, les parlementaires ont été consultés, mais pas les associations d'épargnants.

Lors des précédentes mesures déjà, la réforme de l'assurance vie notamment, elles avaient été reçues par Bernard Cazeneuve, au ministère du Budget pour être mises devant le fait accompli.

Caroline Morisseau