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Remboursement des lunettes: Montebourg ouvre la porte à des concessions

Les lunettes vont être moins bien remboursées, afin d'inciter les opticiens à baisser leurs prix.

Les lunettes vont être moins bien remboursées, afin d'inciter les opticiens à baisser leurs prix. - -

Face à la grogne des professionnels de l'optique, le gouvernement cherche des "points d'équilibre", a déclaré le ministre de l'Economie, mercredi 7 mai. Un décret doit être publié dans les prochains jours concernant la prise en charge par les complémentaires santé.

Alors que le gouvernement souhaite un plafonnement de la prise en charge des lunettes pour inciter les opticiens à baisser leurs prix, l'inquiétude de la filière optique pourrait l'inciter à revoir sa copie. C'est en tout cas ce qui ressort d'une intervention d'Arnaud Montebourg, mercredi 7 mai, à l'Assemblée nationale.

Interpellé sur le possible impact négatif de ce projet sur la filière optique française, le ministre de l'Economie a indiqué que l'exécutif était "particulièrement attentif à ce secteur", et cherchait des "points d'équilibre" afin de "répartir l'effort justement" entre le producteur et le distributeur.

Faire pression sur les complémentaires santé

Concrètement, il s'agira bien de limiter le remboursement des lunettes par les complémentaires santé, comme le prévoit le projet de décret dévoilé en mars dernier et qui doit être publié dans les prochains jours. Le remboursement serait limité à 450 euros tous les deux ans pour des verres simples, puis passerait à 300 euros en 2018.

Finalement, la nouvelle version du décret pourrait s'avérer moins douloureuse pour les professionnels. Selon Les Echos, il ne serait plus question d'abaisser le plafond au delà de 450 euros. En outre, pour profiter d'avantages fiscaux, les mutuelles seraient dans l'obligation de proposer un remboursement minimum de 50 euros pour des verres simples, et de 200 euros pour des verres complexes.

Ce revirement gouvernemental a d'ailleurs été salué par Hubert Sagnières, le PDG d'Essilor, le numéro un mondial des verres ophtalmiques qui compte 11 usines en France. "Il semble que le gouvernement français ouvre quelques portes, et en tout cas, commence à nous écouter", s'est-il réjoui lors de l'assemblée générale du groupe, mercredi.

Y. D.