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La rémunération du patron de JPMorgan quasi doublée en 2013

JPMorgan a dû payer un record de 20 milliards de dollars pour solder ses démêlés avec la justice.

JPMorgan a dû payer un record de 20 milliards de dollars pour solder ses démêlés avec la justice. - -

Jamie Dimon, le directeur général de la banque américaine, s'est vu attribué un bonus de 18,5 millions de dollars au titre de l'année 2013, selon un document boursier publié vendredi 24 janvier. La même année, JPMorgan Chase avait dû payer 20 milliards de dollars en frais judiciaires.

Jamie Dimon, le patron de JPMorgan Chase, a vu ses émoluments quasiment doubler en 2013, à 20 millions de dollars. Le tout alors que, la même année, la banque américaine a dû payer quelque 20 milliards de dollars en frais judiciaires.

Dans un document boursier publié vendredi 24 janvier, la première banque américaine en termes d'actifs a indiqué que son conseil d'administration avait approuvé un bonus de 18,5 millions de dollars pour son directeur général au titre de l'an dernier.

Il sera versé sous forme d'actions, qui doivent être conservées entre deux et trois ans avant d'être vendues, afin d'inciter à viser une bonne performance de long terme.

En incluant son salaire de 1,5 million de dollars, inchangé sur un an, M. Dimon va toucher 20 millions de dollars au total au titre de 2013, contre 11,5 millions en 2012, et 23 millions en 2011 et 2010.

13 milliards pour solder un litige dû aux subprimes

L'année 2012 avait été marquée par l'affaire dite de la "baleine de Londres", une perte de courtage de 6 milliards de dollars du bureau londonien d'investissements en propre de la banque, à la suite de positions massives dans les dérivés de crédit qui ont mal tourné. Ce qui n'avait pas empêché JPMorgan de réaliser un bénéfice net record de 21,3 milliards de dollars, en hausse de 12%, pour un chiffre d'affaires de 97 milliards.

En 2013 en revanche, elle a dû payer le prix de ses démêlés avec la justice et avec le gouvernement américain et a payé quelque 20 milliards de dollars pour solder une série de litiges, notamment 13 milliards dus aux subprimes vendus avant la crise, et un milliard dû à l'affaire de la "baleine".
Cette lourde ardoise a pesé sur ses bénéfices annuels qui ont reculé de 16%, à 17,9 milliards de dollars.

Y. D .avec AFP