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Transports

Renault: 5000 postes menacés d'ici à 2024

Jean-Dominique Sénard

Jean-Dominique Sénard - Behrouz Mehri-AFP

Alors que le gouvernement vient de présenter son vaste plan de relance pour le secteur automobile, la marque au losange s'apprête à annoncer ses mesures d'économie pour les années à venir. Et cela devrait passer par des non-remplacements de départs à la retraite, plutôt que par des licenciements.

Le plan d'économies de Renault se précise. Selon les informations du Figaro, la marque au losange prévoit la suppression de 5000 postes d'ici à 2024, via des non-remplacements de départs à la retraite plutôt que des licenciements. Le groupe ne devrait pas non plus lancer de plan de départs volontaires. Contacté, Renault n'a pas souhaité commenter ces informations.

Renault, comme les autres constructeurs automobiles, traverse une période très compliquée en raison de la crise mais aussi des fortes tensions apparues dès l'arrestation de son ancien patron Carlos Ghosn, fin 2018.

Changement d'activité pour Flins

La semaine dernière, le Canard enchaîné affirmait que trois sites de la marque en France allaient fermer, tandis que l'usine de Flins allait changer d'activité. Si le groupe n'a pas souhaité communiquer, avant la présentation de son plan d'économies vendredi prochain, la CFDT a confirmé le changement à venir pour Flins, après une rencontre avec la direction.

Ces suppressions de postes attendues restent néanmoins inférieures à celle de 2013 où 7500 postes étaient passées à la trappe alors que le secteur était en berne en Europe.

Ce mardi, le président Emmanuel Macron a présenté un vaste plan de soutien à l'automobile française, mêlant des incitations à l'achat à des subventions pour les sous-traitants. Renault bénéficiera d'un prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros pour accélérer son redressement mais cette aide ne sera pas sans contre-partie. 

Relocalisation

Cet argent public doit en effet faire de la France un leader de la mobilité électrique. Renault comme PSA se sont ainsi engagés à produire sur le sol français un million de véhicules propres d’ici à 2025.

Renault s'est aussi engagé sur le maintien de ses activités en France. Par exemple, le futur moteur électrique de Renault sera produit en France dans l’usine de Cléon, spécialisée aujourd’hui dans les moteurs thermiques, et non plus en Chine comme initialement prévu. Toujours selon le Figaro, le télétravail pourrait être augmenté au technocentre pour libérer de l'espace et mieux optimiser le travail sur place. 

Thomas Leroy