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Renault bien parti pour être le premier constructeur européen au Pakistan

Le Pakistan est un marché au fort potentiel

Le Pakistan est un marché au fort potentiel - Asif Hassan - AFP

Le groupe accélère actuellement ses négociations avec les entreprises locales et pourrait s'implanter dès mars dans ce pays à très fort potentiel. Objectif: se faire une place sur un marché dominé aujourd'hui par les constructeurs japonais.

Après pratiquement une année de discussions, Renault est sur le point de s’inviter au Pakistan. Le groupe dirigé par Carlos Ghosn veut être le premier constructeur à assembler des voitures dans ce pays. L'entreprise tricolore est en négociations exclusives avec des industriels locaux depuis l’automne dernier. Et selon les informations de BFM Business, le calendrier est en train de s'accélérer.

Les rencontres entre les dirigeants du groupe et les autorités pakistanaises se multiplient. À tel point que Renault espère conclure un accord d’ici la fin mars. Le partenariat doit être signé avec deux industriels pakistanais. Les automobiles seront assemblées dans l’usine de l’un de ces deux groupes, à Karachi. Le second se chargera de la commercialisation.

Renault se contentera de vendre deux modèles: la Thalia, une Clio avec un coffre séparé, destinée à l’origine au marché turc et un best-seller mondial, le Duster.

Se faire une place au côté des japonais

Il faut dire que le Pakistan est un marché au potentiel énorme avec pas moins de 190 millions d’habitants. Le taux d’équipement y est extrêmement bas: 15 voitures pour 1.000 personnes alors qu’en Europe, plus de 1 habitant sur 2 possède une automobile. Le marché commence tout juste à décoller, mais de manière impressionnante. Depuis 2000, il a doublé pour atteindre 250.000 ventes. Du coup, la demande est telle qu’il faut quatre mois minimum entre la commande et la livraison du véhicule.

L’idée est de rafler des parts de marché dans ce pays dominé par les japonais Toyota, Honda et Suzuki. Cette démarche correspond à la stratégie de Renault: s’implanter dans des pays, où les volumes sont encore très faibles mais où le potentiel est considérable. C’est ce que le groupe a fait en Birmanie, en Indonésie ou encore en Afrique.

Matthieu Sévin, édité avec J.M.