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Transports

Renault également pénalisé par les marchés mondiaux

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- - LOIC VENANCE / AFP

La marque au losange est sur la même tendance que son concurrent PSA. S’il résiste en Europe, ses ventes dans les autres marchés sont en net recul.

Comme PSA, Renault a été freiné par la chute de ses ventes dans certains pays. Ses ventes mondiales ont ainsi baissé de 6,7% au premier semestre, à 1,9 million de véhicules contre -12,8% pour son concurrent, soit une part de marché mondiale de 4,4%. Sur la seule marque Renault, la chute atteint 11,5%.

Et comme PSA, le groupe au losange a mieux résisté en Europe avec des ventes stables dans un marché en recul de 2,5% grâce une progression de la marque roumaine à bas coût Dacia (+10,6%) qui a compensé un recul de la marque Renault.

Hors Europe, où le groupe a enregistré 45% de ses volumes, les ventes ont globalement chuté, avec un bilan contrasté selon les régions.

En Russie, deuxième marché du constructeur derrière la France, les ventes ont baissé de 0,9%, à plus de 138.000 véhicules, sur un marché en baisse de 2,4%, gagnant donc des parts de marché grâce une progression de la filiale locale Lada qui profite d'un renouvellement de sa gamme.

Au Brésil, les ventes ont progressé de 20,2%, soit deux fois plus que le marché, à près de 113.000 véhicules.

Bond de l'électrique

En revanche, le groupe a perdu plus de 77.000 véhicules sur le seul marché iranien, où il a été contraint de cesser complètement ses activités.

Victimes de la crise économique, les ventes ont chuté en Argentine (-44,8%) et en Turquie (-50,2%), respectivement les 12ème et 15ème marché internationaux pour Renault.

La situation reste aussi difficile en Chine, où les volumes, certes très peu significatifs, ont baissé de 23,7%, soit deux fois plus que le marché. Renault a vendu moins de 90.000 véhicules de janvier à juin sur le premier marché mondial.

Pour le reste de l’année, alors que la plupart des constructeurs s’attendent à une poursuite du repli, Renault affiche sa confiance. « Sur le deuxième semestre, on devrait être en légère progression sur les volumes par rapport à l'an dernier sous l'effet de nos lancements produits », indique Olivier Murget, directeur commercial.

Il estime que plusieurs nouveaux modèles en Russie, Inde et Chine « vont aider Renault à faire croître ses parts de marché légèrement ». Et ce, malgré l’échec de la fusion avec Fiat-Chrysler.

Renault a par ailleurs souligné que ses ventes de véhicules électriques ont bondi de 42,9% sur six mois, à plus de 30.600 véhicules, essentiellement grâce à Zoe dont les volumes ont progressé de 44,4% en Europe, à plus de 25.000 unités.

la rédaction