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Renault est devenu le 2e constructeur européen en 2016

Renault a bien raflé à PSA la deuxième marche du podium.

Renault a bien raflé à PSA la deuxième marche du podium. - Luc Perenom - Renault

Le marché automobile européen n'a visiblement pas peur du Brexit: les immatriculations ont progressé de près de 7% en 2016. Le français Renault s'y taille une bonne place, la 2e, qu'il rafle à son compatriote Peugeot.

Les immatriculations de voitures neuves ont progressé de 6,8% en 2016 dans l'Union européenne à 14,64 millions. Un signe de "confiance" des consommateurs malgré des chocs comme le Brexit, a estimé mardi l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA).

Le marché est presque revenu à son niveau de 2008, année du déclenchement d'une grave crise économique. Il a davantage progressé que la prédiction de l'ACEA pour 2016, de +5%, même si l'année s'est conclue par une hausse de 3% en décembre, inférieure à la moyenne. En volume, en revanche, il s'agit du meilleur mois de décembre jamais enregistré, avec 1,14 million d'unités.

PSA en panne

Côté constructeurs, Renault a profité à plein du dynamisme du secteur, voyant ses immatriculations gonfler de 12,1% par rapport à 2015 à 1,49 million d'unités, s'arrogeant 10,2% du marché européen. La marque Renault (+13,1%) a davantage contribué à ce résultat que Dacia, mais l'enseigne "low-cost" n'a pas eu à rougir (+9,6%).

Le groupe au losange a ainsi confirmé souffler à son rival français PSA, en panne (1,44 million, -0,2%) la place de deuxième constructeur européen. Si Peugeot a surnagé (+1,4%), Citroën a fait grise mine (-1%) tandis que la marque aux aspirations luxueuses DS, en manque de nouveautés, a sombré (-12,7%).

Volkswagen reste champion

Le groupe VW est pour sa part resté champion d'Europe en 2016. Le géant allemand, qui vend ses voitures sous 12 marques, a toutefois vu ses immatriculations croître à un rythme de moitié inférieur à celui du marché: +3,5%, principalement à cause des automobiles Volkswagen qui ont chuté de 0,5%. Le groupe, secoué depuis 2015 par un scandale de moteurs truqués, règne encore sur 23,9% des immatriculations européennes, soit 3,49 millions d'unités.

Quatrième derrière VW et les deux français, Ford a terminé 2016 juste au-dessus du million d'unités (1,02 exactement) et progressé de 3%, suivi par le groupe BMW (dont Mini) qui s'est offert une hausse des immatriculations de 10,1% à 987.000 autos. Opel (General Motors) a suivi avec 979.000 voitures (+5,4%). Juste derrière, c'est Fiat-Chrysler (FCA) qui a remporté la palme de la plus belle progression chez les grands constructeurs généralistes, mieux que Renault: +14,4%, obtenus en particulier grâce à Jeep (+20,4%). Le groupe italo-américain a atteint 978.000 voitures livrées sur le Vieux continent.

Santé éclatante pour Jaguar-Land Rover

Daimler (Mercedes et Smart) a quant à lui vu ses volumes bondir de 13,8% à 909.000 unités, tandis que Toyota a fait légèrement mieux que la tendance européenne à +7,5%, soit 618.000 voitures. Il s'est détaché de son rival japonais Nissan qui a terminé 2016 dans le rouge (-0,8%), écoulant 535.000 unités. L'allié de Renault s'est du coup fait talonner par Hyundai (+7,7%, 492.000 voitures), l'autre groupe sud-coréen, Kia, étant encore plus en forme (+13,2% à 424.000 unités).

À noter en bas de tableau la santé éclatante de Jaguar-Land Rover, contrôlé par le groupe indien Tata. À +22,8%, les livraisons de ces luxueuses voitures anglaises ont été dopées par la gamme rajeunie de la marque Jaguar, qui s'est quant à elle offert une progression de pas moins de 69,5%.

N.G. avec AFP